Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a confié à un certain nombre de diplomates européens la semaine dernière ne pas avoir l'intention d'annoncer le démantèlement de l'Autorité palestinienne lors de son prochain discours à l'Assemblée générale des Nations Unies, a déclaré un haut responsable israélien cité par le quotidien Haaretz mercredi...
Les diplomates européenne auraient demandé à Abbas des clarifications dans la foulée des rapports dans les médias arabes faisant état de ses intentions pour son discours du 30 septembre.
Abbas avait déclaré il y a quelques jours que son discours allait faire l'effet "d'une bombe", mais il a assuré aux diplomates ne pas avoir l'intention de prendre des mesures comme la fin de la coopération de sécurité avec Israël ou l'annulation des accords d'Oslo.
Le haut responsable israélien a déclaré que certains de ces diplomates ont informé le gouvernement à Jérusalem au sujet des déclarations d'Abbas.
Pourtant, les gens autour d'Abbas continuent de transmettre le message contraire. Le haut responsable israélien a déclaré qu'un proche collaborateur d'Abbas, Saëb Erekat, a récemment déclaré dans des conversations avec des diplomates européens que M. Abbas allait annoncer le démantèlement de l'Autorité palestinienne et allait "remettre les clés à Israël."
Erekat a ajouté que M. Abbas voulait entendre clairement de la part du secrétaire américain à la Défense, John Kerry, la politique exacte de l'administration Obama au sujet du gel du processus de paix et si les États-Unis avaient l'intention de prendre des mesures concrètes. "Erekat a dit à un certain nombre de responsables qu'Abbas allait décider jusqu'où il allait aller dans son discours suite à cette discussion", a précisé le responsable israélien cité par le Haaretz.
M. Abbas est arrivé dimanche à Paris pour une visite de trois jours au cours de laquelle il doit rencontrer le président François Hollande et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. La France avait annoncé son intention de présenter une résolution au Conseil de sécurité sur le conflit israélo-palestinien, mais a fait marche arrière après avoir réalisé qu'Abbas s'y opposait.
L'Assemblée générale de l'ONU a autorisé il y a plus d'une semaine les Palestiniens à hisser leur drapeau au siège de l'organisation à New York, une victoire diplomatique symbolique dans la campagne pour faire reconnaître l'Etat palestinien.
Les Palestiniens espèrent qu'il sera hissé à l'occasion de la venue à New York de leur président qui va, en plus de prononcer un discours à la session annuelle de l'Assemblée générale, participer à un sommet sur le développement durable.
Source I24News