C’est le problème, avec ces téléphones satellitaires de dernière génération. Une simple impulsion sur le bouton d’urgence et un message enregistré part immédiatement vers un numéro lui-même programmé. Alors forcément, quand un tel message d’alerte – “Je suis blessé, j’ai besoin d’aide” – provient d’un compatriote, dans un pays particulièrement soumis au stress comme Israël, on ne badine pas avec la chose...
Ce message est parvenu au ministère des affaires étrangères israélien à la fin du mois d’août. Immédiatement pris en charge, le message a été localisé puis transmis au consulat d’Israël, à Marseille. De là, les choses sont allées très vite. Les services de secours français sont alertés et, dans la nuit, le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix a été informé du message, émis depuis le secteur de la Flégère.
« Dès le lendemain matin, nous sommes montés en 4x4 vers le lieu d’où provenait l’alerte », explique un gendarme secouriste. Ils ont trouvé une tente et à l’intérieur, un homme qui dormait comme un bienheureux.
Interrogé sur cette alerte visiblement fausse, la victime de son téléphone satellitaire a expliqué qu’il avait passé une nuit plutôt agité et appuyé par mégarde sur le bouton d’alerte.
Au moins connaît-on maintenant l’efficacité d’un secours à personne orchestré à 3 000 kilomètres de là !
Par Philippe CORTAY
Source Le Dauphine