C'est ce que révèle l'ex-agent américain Edward Snowden, selon qui il s'agit de " l'un des plus gros abus que nous ayons jamais vus ". L'ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) Edward Snowden accuse celle-ci de livrer à Israël des informations confidentielles brutes et non censurées, enfreignant ainsi le protocole international, affirme le "New York Times" mercredi 17 septembre...
Les informations confidentielles partagées entre gouvernements sont en général habillées pour déguiser certains noms ou autres détails sensibles, mais Edward Snowden a indiqué au "New York Times" que des données brutes non censurées ni éditées étaient systématiquement envoyées par Washington à son allié israélien.
Ces données comprennent par exemple les contenus de conversations privées et les noms de ceux qui communiquent, y compris des citoyens américains discutant avec des proches en Israël et dans les Territoires palestiniens.
C'est l'un des plus gros abus que nous ayons jamais vus", souligne le jeune homme de 31 ans, aujourd'hui réfugié en Russie.
Selon lui, ces informations ont été à dessein partagées avec l'Unité 8200, unité d'élite du renseignement israélien, sorte d'équivalent de la NSA.
Selon une note échangée entre Israël et la NSA, toutes les formes de communications peuvent être partagées entre eux, depuis les transcriptions non découpées de documents, jusqu'aux télex, fac-similés, enregistrements vocaux, ainsi que des données du renseignement.
Cette note confirme que la NSA "envoie de façon systématique" des données brutes à Israël.
Edward Snowden s'était rendu célèbre en transmettant à la presse des dizaines de milliers d'éléments prouvant l'étendue des activités de surveillance de la NSA à travers le monde, révélations qualifiées "d'actes de trahison" par le président de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants américaine.
Recherché pour espionnage et vol de documents qui sont la propriété de l'Etat, l'informaticien risque jusqu'à 30 ans de prison aux Etats-Unis.
Source Le Nouvel Observateur