dimanche 19 janvier 2014

Report d'une exposition sur le peuple juif : l'Unesco accusée de censure

 
 
L'Unesco a reporté, à la demande de 22 pays arabes, l'inauguration à Paris, mardi, d'une exposition retraçant 3.500 ans de relations entre le peuple juif et Israël. Une décision que le Centre Simon-Wiesenthal de lutte contre l'antisémitisme a qualifié vendredi de "scandaleuse". Le rabbin Marvin Hier, fondateur et responsable du Centre, basé à Los Angeles, a estimé que l'Unesco se rendait ainsi coupable de censure.



Cette exposition, intitulée "Les gens, le Livre, la Terre: la relation de 3.500 ans du peuple juif avec la Terre Sainte", devait se tenir au siège parisien de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et était organisée en collaboration avec le Centre Simon-Wiesenthal.
Dans un communiqué, l'Unesco indique avoir «reçu une lettre de 22 Etats membres du Groupe arabe qui ont fait état de leur préoccupation quant au possible impact négatif de l'exposition sur le processus de paix et les négociations en cours au Proche-Orient». «Dans ce contexte, souligne le communiqué, l'Unesco a malheureusement dû reporter l'inauguration de l'exposition».
«L'Unesco s'est penchée sur chaque ligne (de texte de l'exposition), même des scientifiques de l'Unesco y ont participé, fait valoir le rabbin Marvin Hier. Ils savent très bien que cela n'interfère en rien avec le processus de paix, il n'en est même pas fait mention». «Le rôle de censeur est vraiment le dernier que l'Unesco devrait incarner, isiste le responsable du centre Simon Wiesenthal. En reportant cette exposition, elle s'est érigée en censeur plutôt qu'en une institution ouverte à de nouvelles idées».
Le rabbin explique avoir lancé l'idée de l'exposition il y a deux ans, lorsque la Palestine a été admise au sein de l'Unesco, en octobre 2011. Depuis cette époque, les relations entre l'Unesco et Israël sont notoirement tendues. En réaction à l'admission de la Palestine, Israël et les Etats-Unis avaient cessé de verser leur contribution financière à l'Unesco et ont, en conséquence, perdu en novembre dernier leur droit de veto.

Source Le Parisien