jeudi 23 janvier 2014

Les partis d’opposition s’unissent contre les réformes prévues


Les représentants de tous les partis d’opposition sont apparus ensemble lors d’une conférence de presse pour dénoncer les réformes électorales proposées par le gouvernement. Les principales inquiétudes de l’opposition sont centrées sur une disposition de la  » loi de gouvernabilité « . Cette disposition rendrait pour les petits partis politiques l’accès aux sièges de la Knesset beaucoup plus difficile. 

Selon le libellé actuel du projet de loi, un parti devra recueillir au moins 4% des votes (contre 2 % actuellement ) à une élection générale pour recevoir des sièges à la Knesset. Si le projet devient loi, les trois partis à prédominance arabe à la Knesset devront présenter une liste commune pour obtenir des sièges ( ils ont actuellement un total de 11 sièges à la Knesset ).
Le chef de Shas, Aryeh Deri, et le dirigeant de Kadima, Shaul Mofaz, ont critiqué le projet de loi disant que les réformes doivent veiller à ce que tous les segments de la société israélienne soient représentés à la Knesset et non le contraire.
Le chef de l’opposition, Isaac Herzog ( travailliste ), a déclaré :  » Ce combat permettra de tester la capacité de l’opposition à s’unir et à combattre les politiques brutales et agressives de ce gouvernement « .
La chef de Meretz, Zehava Gal-On, a expliqué que le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman veut clairement voir les représentants arabes israéliens jetés hors de la Knesset. Rappeleons que c’est Avigdor Lieberman qui est à l’origine du projet de loi.
Au cours d’une session du Comité  » Constitution, Loi et Justice « , plusieurs députés de la coalition ont également exprimé des doutes quant au nouveau seuil électoral. La député Orit Struck ( Habayit Hayehudi ) a déclaré que cette disposition était  » une étape dangereuse,  anti-démocratique, agressive et méprisable  » selon ses termes.
Abraham Diskin, professeur émérite de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem, a déclaré que les législateurs devraient se concentrer sur la méthode d’attribution des sièges à la Knesset plutôt que sur le seuil d’admissibilité.
Ce projet de loi, qui est soutenu par beaucoup de député de la coalition, plafonne le nombre de ministres à 18 et le nombre de vices-ministres à quatre. Dans le cadre du projet de loi, l’opposition ne pourrait présenter une motion de censure qu’une fois par mois au lieu d’une fois par semaine actuellement. Dans le cas où une motion de censure serait soutenue par 65 députés ou plus, l’opposition se verrait accordé 21 jours pour former un gouvernement alternatif au lieu de 28 aujourd’hui. Si elle échoue à le faire, le gouvernement déchu serait rétabli. Le projet de loi, qui a été adopté en première lecture à la Knesset il y a plusieurs mois, devrait être soumis à nouveau au vote.

Source Tel-Avivre