Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a promis de continuer à construire dans les colonies malgré les critiques des États-Unis qui supervisent le processus de paix. "Nous ne cesserons pas un instant de bâtir notre pays, de nous renforcer, de développer (...) les implantations", a-t-il déclaré mercredi soir lors d'une réunion politique, selon des propos rapportés jeudi par la radio militaire.
Ces déclarations surviennent au moment où, selon des informations publiées sur le site internet du quotidien israélien Haaretz, Washington a demandé à Israël de ne pas annoncer de nouveaux appels d'offres de logements de colons en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée, parallèlement à la libération de 26 prisonniers palestiniens prévue le 29 décembre dans le cadre des négociations de paix.
Juste avant la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens le 30 juillet sous l'égide des États-Unis, Benyamin Netanyahou avait accepté la libération de 104 prisonniers palestiniens, en plusieurs fois, en fonction des progrès des négociations. Les deux premières vagues de libération, qui concernaient déjà chacune 26 détenus, ont eu lieu les 13 août et 30 octobre. "Je sais qu'on ne cesse de nous dire que nous n'avons pas la paix à cause des implantations, à cause du fait que nous sommes présents en Judée-Samarie (Cisjordanie, NDLR), mais ce n'est pas vrai", a souligné Benyamin Netanyahou.
Le secrétaire d'État américain John Kerry, qui a effectué neuf navettes dans la région depuis mars dernier pour tenter de faire avancer les négociations, a réaffirmé à maintes reprises la position américaine selon laquelle les colonies sont "illégitimes". "Il n'y a pas de paix en raison de l'opposition continue à l'existence d'un l'État national juif quelles qu'en soient les frontières, et nous avons le droit à un tel État comme tous les autres peuples", a ajouté Benyamin Netanyahou. Lors de la dernière vague de libération de prisonniers palestiniens, Israël avait annoncé la construction de 5 000 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. En réponse, les Palestiniens avaient menacé de se retirer complètement des négociations.
Source Le Point