dimanche 22 décembre 2013

L'ancien ambassadeur israélien aux Etats-Unis Michael Oren : " Le congrès doit s'opposer au boycott d'Israël "


L'ancien ambassadeur israélien aux Etats-Unis Michael Oren a déclaré vendredi que le Congrès devait prendre des mesures pour réduire au silence le mouvement de boycott des institutions universitaires israéliennes. Les déclarations de M. Oren font suite à la décision de l'Association d'Etude Américaine (ASA) de boycotter les universités israéliennes, une motion approuvée à l'unanimité par son conseil d'administration puis par le vote de ses 5.000 membres.


Dans un article d'opinion publié par le Politico magazine, l'ancien ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis explique que d'autres organisations pourraient prendre part au boycott si aucune mesure n'est prise pour lutter contre ce mouvement.
"L'interdiction d'interagir avec d'autres chercheurs par l'ASA est une atteinte à la liberté académique que l'organisation est justement censée incarner", a-t-il indiqué.
"En marginalisant Israël, seule démocratie du Moyen-Orient et pays renommé pour ses universités libérales, en ignorant l'opposition de l'Autorité palestinienne à un tel boycott, et en négligeant d'importantes violations des droits de l'Homme dans d'autres pays, l'Association d'Etude Américaine se rend coupable de préjudice", poursuit M. Oren dans son papier.
Le diplomate israélien a précisé qu'en 1977, le congrès américain avait fait adopter une série de textes qui rendait le boycott d'Israël par des entreprises américaines illégal et qui prévoyait des pénalités sévères pour ceux qui ne respecteraient pas cette loi.
"Le boycott, selon les conclusions du congrès, n'était pas seulement raciste envers les Israéliens, mais envers les Juifs", a-t-il ajouté.
Le président du Congrès Juif Mondial, Ronald S. Lauder, a vivement réagi lundi à l'annonce du boycott d'Israël par l'ASA et a qualifié ce phénomène de "dérive du monde académique américain".
"La décision de boycotter Israël, l’une des démocraties et des nations les plus libres sur le plan académique dans le monde, montre l’antisémitisme orwellien et la dérive des syndicats étudiantes américains", avait-il déclaré dans un communiqué.
Cette semaine, deux grandes universités américaines, Brandeis et Penn State Harrisburg ont annoncé leur décision de se retirer de l'American Studies Association (ASA) pour protester contre la décision de cette organisation de se joindre au boycott des universités israéliennes.
L'ancien président de l'Université de Harvard, Lawrence Summers, s'est lui aussi opposé au boycott quelques jours avant que le vote n'ait lieu, le qualifiant d’"odieux", et ajoutant qu'il espérait que les universités reconsidèrent leurs liens avec l'ASA.
La direction de la plus influente Association américaine des professeurs d'université a écrit une lettre ouverte au début du mois en disant être déçue par la décision d’ASA et a également rejeté le boycott.
L'Association d'études asiatiques et américaines a, à l'inverse, adopté le boycott en avril.

Source I24News