mardi 17 décembre 2013

En France, Waze créé la polémique !


Créée en 2008 en Israël, cette application gratuite financée par la publicité, nommée Waze, associe la cartographie à un aspect communautaire : elle conseille des itinéraires routiers en tenant compte d'informations sur les accidents, les travaux ou les embouteillages, fournies par plus de 60 millions d'utilisateurs estimés dans le monde. Mais ces derniers peuvent également informer la communauté de la présence d'un radar fixe ou mobile et même, comme l'écrit la société sur son site internet, « d'un contrôle de police ».


Or, la détention d'un avertisseur de radars est interdite en France depuis un décret de janvier 2012. En cas de non respect, les contrevenants risquent une amende de 1 500 euros, un retrait de six points et la saisie de l'appareil. Pour se conformer à la loi, les fabricants, comme TomTom, Garmin ou Coyote, ont mis à jour leurs logiciels et proposent un service payant « d'aide à la conduite » signalant des zones dangereuses, longues de 4 km sur autoroute, de 2 km sur route et de 300 m en agglomération, où peuvent se trouver des radars fixes, mais pas forcément. «Waze ne respecte pas ce décret.
Il indique des points fixes où il y a des radars, ainsi que des contrôles d'alcoolémie», peste Didier Quillot, PDG de Coyote. « On trouve tout à fait regrettable que les pouvoirs publics n'aient rien fait depuis plusieurs mois pour faire respecter la loi », ajoute-t-il, disant avoir rencontré Frédéric Péchenard, ancien délégué interministériel à la sécurité routière, ainsi que les cabinets du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de la ministre déléguée à l'Économie numérique Fleur Pellerin.
« C'est parfaitement scandaleux ! Waze va beaucoup plus loin que tout ce qu'on a jamais fait », renchérit Loïc Rattier, directeur général de Wikango et président de l'Association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d'aide à la conduite (AFFTAC), qui regroupe dix constructeurs. Son inquiétude est d'autant plus grande que Waze a été acquis par Google en juin, moyennant un montant de 1 à 1,3 milliard de dollars selon la presse israélienne, et que la firme californienne a indiqué deux mois plus tard qu'elle allait intégrer l'application à sa propre application de cartographie, Google Maps, notamment en France.


Source L'essentiel