Le président égyptien déchu, Mohammed Morsi, sera jugé pour un prétendu "complot terroriste" dans lequel les procureurs disent que son ancienne administration a conspiré avec le Hamas et le Hezbollah pour rétablir le contrôle de l'Egypte par les Frères Musulmans. Les accusations portées contre Morsi et 35 autres co-accusés islamistes comprennent la transmission de secrets d'état à un pays étranger, le parrainage de terrorisme, et un entraînement militaire et d'autres actes qui sapent la stabilité et l'indépendance de l'Egypte.
Plus précisément, Morsi et un certain nombre d'autres dirigeants des Frères Musulmans égyptiens sont accuses d'avoir révélé des secrets d'état aux puissants Gardiens de la Révolution iraniens, et d'avoir forgé une alliance avec le Hamas et le Hezbollah, tous deux proches de l'Iran, d'avoir fourni une formation militaire aux partisans des Frères Musulmans, qui allaient lancer des attaques contre le gouvernement intérimaire de l'Egypte lors de leur retour au pays.
Le procès reprendra le 8 janvier, et si ils sont reconnus coupable, Morsi et ses co-inculpés risquent la peine de mort.
Les procureurs égyptiens affirment que les Frères Musulmans de Morsi ont été directement impliqué dans la vague d'attentats par des groupes terroristes islamistes, principalement dans la région agitée du Sinaï, qui a suivi son éviction par les militaires en juillet.
Les extrémistes musulmans avaient déjà profité de la vacance de pouvoir après le renversement du prédécesseur de Morsi, Hosni Moubarak, en 2011, pour lancer des attaques contre des positions gouvernementales et militaires, ainsi que contre les chrétiens locaux. Mais après le renversement de Morsi du pouvoir, les attaques ont considérablement augmenté, provoquant la plus grande opération égyptienne dans le désert du Sinaï depuis la guerre du Kippour en 1973, une opération qui est toujours en cours.
Les procureurs disent que la campagne de violence n'était pas simplement de l'opportunisme de la part de factions djihadistes indépendantes des Frères Musulmans, mais une campagne coordonnée par la fraternité et ses alliés pour "ramener le président déchu et mettre à nouveau l'Egypte sous l'emprise des Frères Musulmans," ce qu'ils définissent comme la "plus grande affaire de complot dans l'histoire de l'Egypte."
Morsi et ses co-accusés nient les accusations portées contre eux, et leurs partisans disent qu'elles font partie d'une campagne motivée politiquement par les militaires pour démanteler les Frères Musulmans.
L'ancien président égyptien a déjà été jugé pour "incitation" en connexion avec les affrontements sanglants entre ses partisans et des manifestants rivaux en dehors du palais présidentiel du Caire, il y a un an, et fait face à d'autres accusations de fraude sur sa politique économique au cours de son règne de courte durée.
Source Juif.Org