Julien Clerc donnera bien, comme prévu, un concert Symphonique à Tel-Aviv le 7 juillet prochain. Et ce, malgré les pressions que l’artiste subit de la part du BDR (Boycott Desinvestissement Sanctions), cette association créée par la société civile palestinienne au début des années 2000, visant à faire peser sur Israël toutes sortes de pressions, qu’elles soient économiques ou culturelles.
Selon le nouvel Obs : "Des membres de cette organisation, qui se présente donc comme la "réponse citoyenne et non violente à l’impunité d’Israël ", ont manifesté devant le Shepherds Bush Empire de Londres où le chanteur se produisait le 8 mai dernier. D’autres sont intervenus dans le même but à Paris devant le Châtelet les 13, 14 et 15 mai.
Sur Internet, Julien Clerc qui est par ailleurs ambassadeur de bonne Volonté au HCR (Haut Commissariat des Nations unies chargées des réfugiés) depuis octobre 2003, est à ce titre pris à parti au nom des 4 millions de réfugiés palestiniens : "Le rôle que vous assumez comme ambassadeur n’est-il pas aussi celui de porte-parole pour les droits de ces millions de personnes déracinées par la force ? "
Nombre de personnalités internationales (Paul Mc Cartney, Madonna, Leonard Cohen et bien d’autres) ont chanté en Israël malgré les menaces. Seule Vanessa Paradis avait suscité la polémique en annulant son concert prévu à Tel-Aviv en février 2011.
Julien Clerc, lui, compte bien honorer ce contrat. Il sera accueilli à bras ouvert à son arrivée en Terre Promise comme le lui a précisé la ministre de la Culture et des Sports, Limor Livnat, dans sa lettre du 8 mai 2013 : "Les Israéliens sont connus pour leur amour des arts et de toutes expressions culturelles, nombreux sont ceux parmi eux qui vous connaissent, vous aiment et vous admirent, et suivent votre longue et exceptionnelle carrière depuis 45 ans ".
Les explications de Julien Clerc
Julien Clerc ira donc à Tel-Aviv, il a accepté de nous dire pourquoi : "Quelques membres du BDS étaient présents devant la salle où je me produisais à Londres puis devant le Châtelet pour m’inciter à ne pas aller chanter le 7 juillet prochain à l’Opéra National de Tel-Aviv. J’ai aussitôt contacté Philippe Leclerc qui dirige le bureau français du HCR pour lui demander conseil et il m’a répondu qu’il n’y avait pas d’obstacle institutionnel pour moi à aller chanter à Tel-Aviv. Le HCR a d’ailleurs une antenne en Israël. Ce sera pour moi l’occasion de leur rendre visite et de connaître leur travail en faveur des réfugiés.
Pas question d’annuler ce concert même si j’ai en effet subi des pressions. Ces membres du BDS essayent de m’en dissuader mais pourquoi demander à un chanteur français de prendre partie dans un conflit que les chefs d’Etat des plus grandes nations n’ont pas réussi à régler ?
De ma fenêtre, je ne peux que prêcher la tolérance mutuelle et souhaiter qu’Israéliens et Palestiniens arrivent un jour à vivre ensemble.
Mais je le répète : ce n’est certainement pas un artiste français qui peut régler ce problème."
Source Israel Valley