Des légumes israéliens dans l’espace ? C’est juste une question de temps. Le Centre spatial Kennedy en Floride, qui cherche la possibilité pour la NASA de cultiver des aliments au-delà des limites de la terre dans des conditions extrêmes, vient de faire appel au savoir-faire israélien. La colonisation de l’espace passe par la maitrise de l’astro-agriculture.
Nos chers astronautes ne sont pas invincibles. Ils sont avant tout humains, et ont donc des besoins vitaux. Pas de méprise, nous parlons de nourriture. Aussi cultivés et en forme qu’ils soient, ils sont ronchons et n’ont pas le moral dès lors que la nourriture se tarit, et que les repas ne sont assez diversifiés.
A chaque problème, il y a une solution. La Nasa a donc planché sur ce problème un peu plus cocasse que les habituels soucis techniques. Il faut dire que si l’on imagine un voyage sur Mars, ce ne sont pas deux semaines de trajet qu’il faut compter, mais bien plusieurs années. Si les supérettes de l’espace étaient pour demain, cela se saurait. La nourriture et l’approvisionnement sont donc de réels problèmes.
Les critères nutritifs sont extrêmement précis, les aliments doivent être variés autant que possible et évidemment, leur goût entre dans les critères d’une véritable considération obligatoire. Les astronautes doivent également cuisiner, non pas pour les embêter, mais pour casser la monotonie du voyage et permettre à leur cerveau de se reposer en faisant des tâches manuelles. Dans l’espace, tout divertissement est bon à prendre, car une fois qu’on a vu une étoile, on a plus ou moins vu toutes les autres…
Pour cela, le Centre Spatial a commencé récemment sa coopération avec le Moshav Ein Yahav, dans la région désertique de l’Arava, au sud d’Israël, pour tenter de localiser les variétés végétales résistantes qui permettent de créer des aliments dans des conditions extrêmes dans l’espace. Ein Yahav a été choisi en raison, justement, de ces conditions difficiles d’agriculture.
Selon le service des relations publiques de la NASA, les missions de longue durée dans l’espace dépendent de la capacité de la production de la nourriture pendant le vol. Un développement sain de la plante nécessite des terres, de l’eau et de la lumière, mais afin de permettre la production d’aliments pendant un arrêt de la navette spatiale, on doit trouver une façon de se dispenser complètement de la terre et de réduire de façon significative les quantités d’eau.
Daniel Lev, directeur général de l’association Yofi Shel Yerakot (Beauté des légumes), qui gère les marchés agricoles du Moshav Ein Yahav, dit que « les variétés de l’Arava créent un intérêt particulier pour la NASA, étant considérées comme adaptées aux besoins du projet. Les agriculteurs du moshav sont ravis de partager leurs connaissances agricoles avec la NASA et son programme d’astro-agriculture » a-t-il indiqué.
Source Lemondejuif.info