Le secrétaire à la Défense américain Chuck Hagel a annoncé ce mercredi que 200 soldats de la 1ère division blindée US avaient recu l'ordre de se déployer en Jordanie. Parmi ces troupes figureront notamment des spécialistes des communications et du renseignement qui aideront les Jordaniens et se tiendront "prêts pour une action militaire" si le président Barack Obama l'ordonne.
Selon le communiqué du Pentagone, ce contingent, immédiatement envoyé vers le nord du pays, à la frontière jordano-syrienne, donnera aux États-Unis la capacité de "former, si nécessaire, un groupe de travail conjoint pour les opérations militaires".
Des petites unités américaines, principalement des groupes spécialement formés pour la guerre chimique, ont déjà depuis l'année dernière discrètement été positionnées en Jordanie.
Ce nouveau déploiement, clairement annoncé, entérine officiellement la présence américaine dans le royaume hachémite.
Des sources à Washington révèlent que le président Obama a ordonné la mise en place de ce nouveau dispositif lorsqu'il il a entendu le président syrien Bachar al-Assad s'en prendre violemment et publiquement au roi Abdallah de Jordanie dans une émission spéciale de la télévision syrienne diffusée mercredi soir.
Dans cette intervention, le président syrien attribue directement au roi Abdallah la responsabilité de l'envoi en Syrie de centaines de combattants armés pour s'opposer au régime.
Assad a également prévenu les États-Unis et l'Occident qu'ils auraient à regretter leur "soutien" aux groupes rebelles proches d'Al-Qaïda qui combattent son gouvernement.
À Washington et Amman, la diatribe d'Assad contre le roi hachémite est perçue comme un feu vert présidentiel adressé à l'armée syrienne pour lancer une offensive contre le royaume hachémite. Si un conflit à grande échelle devait éclater entre, d'une part, les troupes américaines et l'armée jordanienne et, d'autre part, l'armée syrienne, Israël et Tsahal seraient presque certainement amenés à s'impliquer.
Source Israel Infos