lundi 25 février 2013

Une troisième intifada est-elle dans l'air ?



Non, a répondu hier soir, en direct sur la chaine 22, Jibril Rajoub, ancien chef de la sécurité palestinienne au temps de la 2ème intifada, et l’un des proches du président de l’Autorité palestinienne. « Ce n’est pas le début d’une nouvelle intifada, mais une protestation généralisée contre le comportement irresponsable du gouvernement israélien » a-t-il martelé.

De fait, le feu couvait depuis plusieurs mois. Les heurts entre groupes de manifestants palestiniens et le service d’ordre israélien se sont multipliés pour s’accélérer ces derniers jours et s’amplifier suite à la mort d’un détenu palestinien ? Arafat Jaradat, 30 ans, dans la prison de Meggido. Un infarctus selon l’administration pénitentiaire, suite à des sévices affirme la partie palestinienne qui n’a donc pas attendu le résultat de l’autopsie pratiquée à l’Institut médico-légal d’Abu Kabir, pour accuser Israël. Aujourd’hui, les détenus palestiniens suivront une journée de grève de la faim, en guise de protestation.
Pour Jibril Rajoub, si la réaction de la rue palestinienne est vive, c’est parce que cette mort vient s’ajouter à une série de griefs qui ont, selon lui, grever les relations israélo-palestinienne. En vrac : étranglement financier de l’Autorité palestinienne, laxisme dans la recherche des colons auteurs de violences à l’encontre de palestiniens, absence de dialogue au plan politique… D’où ce ras-le-bol qui se traduit par des échauffourées en cascades. Et de réclamer du gouvernement israélien de prendre les dispositions qui s’imposent pour calmer le terrain.
Côté israélien, l’Autorité palestinienne est pointé du doigt, coupable d’utiliser la rue en tant que moyen de pression pour, finalement, perdre le contrôle de la situation. A preuve, dit-on du côté de la présidence du Conseil, ce sont des éléments du Fatah qui incitent à manifester, et non le Hamas. En tout état de cause, l’état-major de l’armée prend ces heurts au sérieux, au point d’établir des plans pour faire face à toute éventualité. Dans le même temps, soucieux d’éviter un envenimement de la situation, le premier ministre Benyamin Netanyahou a ordonné de débloquer les fonds revenant à l’Autorité palestinienne.

Source Israel Valley