Les travaux porteront sur le cerveau et le graphène, un nanomatériau d’avenir
La Commission européenne a choisi deux projets scientifiques d’envergure, l’un pour développer le graphène, un matériau d’avenir, l’autre visant à modéliser entièrement le cerveau humain sur ordinateur, comme lauréats d’une bourse qui pourrait leur permettre d’obtenir chacun jusqu’à un milliard d’euros sur dix ans.
Le Human Brain Project 1, dirigé par le Pr Henry Markram, un Israélien directeur du centre de neurosciences de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse), et le projet Graphène, dirigé par Jari Kinaret, de la Chalmers University of Technology, en Suède, ont été choisis parmi 21 projets pour bénéficier de cette bourse.
Les lauréats ont été choisis dans le cadre du projet FET Flagship (Future and Emerging Technologies) 2, un programme d’innovation et de recherche de la Commission dans le domaine des technologies de la communication et de l’information.
Les deux projets devraient recevoir dans un premier temps 54 millions d’euros chacun pour 2013. Au total, en fonction du budget pluriannuel de l’UE pour 2014-2020, les deux projets pourraient recevoir jusqu’à 500 millions d’euros chacun provenant de fonds européens sur une période de dix ans, à condition que les Etats ou l’industrie les cofinancent. Cela pourrait déboucher au total sur des financements de 1 milliard d’euros pour chacun des deux projets.
Human Brain Project : implication des chercheurs israéliens
Le Human Brain Project vise à simuler en détail un cerveau humain sur un super-ordinateur d’ici à 2023. L’idée est de fédérer des équipes de chercheurs les plus avancées dans ce domaines pour comprendre comment le cerveau humain fonctionne, avec des applications en neurosciences et en médecine. Mais il s’agit aussi d’utiliser les connaissances qui seront acquises sur le fonctionnement du cerveau humain pour améliorer les performances des systèmes informatiques.
Quatre-vingt trois universités et centres de recherche basés dans 23 pays (dont 16 européens) sont impliqués dans le Human Brain Project qui démarre cette année. Une équipe de 8 chercheurs israéliens, dirigée par Prof. Idan Segev 3 de l’université hébraïque de Jérusalem, Prof. Yadin Dudai 4 de l’institut Weizmann et Dr. Mira Marcus-Kalish de l’université de Tel Aviv, est impliquée dans le projet depuis sa création, témoignant de la position d’Israël à la pointe de la recherche mondiale sur le cerveau humain. Par ailleurs, Prof. Henry Makram, le directeur du projet, est un Israélien né en Afrique du Sud et un ancien élève l’institut Weizmann, où il a effectué son doctorat en neurobiologie ainsi que deux années de recherche avant de rejoindre l’EPFL.
La recherche sur le cerveau humain en Israël bénéficie également du support de l’Ambassade de France en Israël à travers le programme de “Volontaires Internationaux Chercheurs” qui finance, entre autres, les travaux du Dr. Nicolas Panayotis du groupe de neurobiologie moléculaire de l’Institut Weizmann 5 et du Dr. Guillaume Sicard dans le laboratoire Brain Computer Interface for Rehabilitation (BCIRL) au Technion 6.
Le Graphène : nanomatériau d’avenir
L’autre projet sélectionné vise à trouver des applications pour le graphène, un matériau récemment découvert, à la fois conducteur, flexible et résistant, dont les propriétés sont nombreuses. Il pourrait trouver des applications dans l’électronique, dans l’optique ou en médecine avec, par exemple, des rétines artificielles. Le projet Graphène fédère 176 groupes de recherche, universitaires ou issus du monde de l’industrie, provenant de dix-sept pays européens.
La recherche liée au graphène est également un thème central de la collaboration Franco-Israélienne. En 2013, le Haut Conseil pour la Science franco-israélien (HCST alias Maïmonide Israël – infos) va lancer 2 appels à projets binationaux : sur le Graphène et le Cloud computing 7.
Source Israel Valley