dimanche 3 février 2013

Sommes-Nous à un Tournant vis-à-vis de l'Islamisme ?



2011-2012 : deux années - qui ont vu l'avancée d'idéologies extrémistes des Frères Musulmans dans tous les pays arabes qui ont voulu secouer le joug de la dictature, en Tunisie, en Egypte, en Jordanie, en Cisjordanie, au Yémen, en Syrie; Par Albert Soued

- qui ont vu la réorganisation d'al Qaeda, avec son nouveau chef, le médecin égyptien Aymann al Zawahiri et ses avancées en Afrique et au Moyen Orient, au Nigéria, au Sahel, en Somalie, au Sinaï, en Syrie, en Irak - qui ont vu les manœuvres dilatoires de l'Iran pour ne pas arrêter son programme d'armes nucléaires et ses interventions de déstabilisation de la région, directement ou à travers ses satellites de l'axe shiite, la Syrie, l'Irak, le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza. Et voilà qu'en janvier 2013, la France a pris son courage à 2 mains pour intervenir en Afrique, au Mali pour dire "Halte là!" à l'islamisme rampant dans ce continent. Bamako, la capitale du Mali était certes menacée et, avec elle, les ressources en uranium. Mais nous voulons émettre l'hypothèse optimiste que François Hollande a voulu, par sa décision de reconquérir le Mali, endiguer aussi ce flot dangereux qui risquait d'inonder l'Afrique et de traverser la Méditerranée.
Et voilà aussi qu'en Egypte, un jugement inique de la cour condamnant à mort une vingtaine de citoyens pour avoir provoqué des émeutes à un match de football à Port Saïd, entraînant la mort de 74 supporters en février 2012, a été l'étincelle qui allait provoquer des émeutes qui ne sont près de s'éteindre. Une nouvelle révolution est en marche pour renverser le président "frère musulman" Mohamed Morsi qui en quelques mois a accumulé plus de pouvoirs que l'ex président déchu Moubarak.
Et à Port Saïd, on appelle à la sécession de la région du Canal de Suez, pour ôter au pouvoir central du Caire ses principales ressources provenant des droits de passage. Avec un tourisme languissant et des investisseurs plus que réticents devant les troubles incessants, le nouveau régime autoritaire de Morsi est en plein marasme.
La "sharia'h" prévue dans la nouvelle constitution a heurté toutes les élites qui commencent à regretter l'ancien régime qui, au moins, évitait de tirer sur la foule. Jamais le brigandage n'a atteint une telle ampleur dévastatrice. La famine guettant, le citoyen égyptien semble prendre conscience des méfaits de l'islamisme, sans qu'on sache s'il a encore le courage de l'endiguer.
Et voilà que les manœuvres iraniennes cherchant à soulager les pressions exercées par l'Occident sur son programme nucléaire et sur son vassal syrien et alaouite, Bashar al Assad, sont neutralisées par les forces aériennes d'Israël.
Il faut savoir que les armes de destruction massives de Saddam Hussein, armes chimiques et bactériologiques, avaient été transférées en Syrie en 2003 avec l'aide des Russes. La Syrie a son propre programme d'armement non conventionnel.
En 2009, Israël avait déjà détruit un site nucléaire et il vient de détruire un site de fabrication d'armes non conventionnelles près de Damas, protégé par 3000 Gardiens de la Révolution d'Iran. Une usine d'armement pour le Hamas avait déjà été détruite au Soudan, des convois d'armes sophistiquées y ont été bombardés et tout récemment encore un convoi syrien d'armes anti-aériennes destiné au Hezbollah a été neutralisé.
Et il ne s'agit que de simples avertissements à l'Iran et à la Syrie pour qu'ils ne franchissent pas des lignes rouges. L'islamisme s'est emparé de la révolution du "printemps arabe" entraînant le désordre, l'arbitraire et la mort à travers tout le Moyen Orient.
La femme en Tunisie, le bédouin en Lybie, l'Egyptien affamé, le Syrien cherchant à sauver sa peau, les citoyens Irakiens et Iraniens sensés qui ne veulent pas tout perdre, ont compris que l'extrémisme musulman, qu'il soit sunnite ou shiite, était à la source de leur malheur et non pas Israël. Les Etats-Unis estiment avoir déjà assez "donné" en Afghanistan et en Irak et semblent se désengager de la région. La France vient de donner l'exemple d'un coup d'arrêt à l'islamisme en Afrique.
Israël vient de marquer ses lignes rouges à l'axe shiite. Sont-ce là de simples endiguements des islamismes sunnites et shiites ? Ou Janvier 2013 marque-t-il le début de la reconquête des "territoires" de la liberté et de la démocratie perdus depuis un demi-siècle par l'Occident judéo-chrétien ?