mardi 13 avril 2021

L’homme préhistorique se « droguait-il » pour peindre l’intérieur de ses cavernes ?


Des chercheurs israéliens se sont intéressés aux dessins énigmatiques peints au fin fond des grottes pendant le Paléolithique. D’après eux, l’homme préhistorique aurait pu les réaliser dans un état second dû au manque d’oxygène........Détails........

Van Gogh et l’absinthe, Henri Michaux et la mescaline, Baudelaire et le haschich… Quand on pense à la création artistique sous influence, plusieurs noms d’artistes de légende s’entrechoquent dans notre boîte crânienne. 
Des grands noms du XIXe et du XXe siècles, pour la plupart. Pourtant, le fait de se mettre dans un état de conscience modifié pour booster sa créativité est une pratique bien plus ancienne.
D’après une étude israélienne récente publiée dans le Journal of Archeology, Conciousness and Culture, ce phénomène aurait même été observé chez nos lointains ancêtres : les hommes préhistoriques. 
Comme le résument nos confrères de Futura-Sciences, les chercheurs estiment que les humains ayant peint à l’intérieur des grottes au Paléolithique supérieur (soit entre 40 000 et 12 000 ans avant notre ère) auraient pu le faire en se trouvant dans un état second. Mais sans prendre de substances hallucinogènes pour autant…
Si on en croit l’étude, certains dessins aux motifs étranges peints au fin fond des grottes pourraient être le résultat… du manque d’oxygène dans le cerveau des hommes préhistoriques. 
Pour être plus précis, les chercheurs expliquent que nos ancêtres se déplaçaient à l’aide de torches à l’intérieur des cavernes. Sauf que le feu est connu pour consumer l’oxygène, plongeant le cerveau dans un état d’hypoxie. Mal oxygéné, ce dernier augmente alors sa production de dopamine, conduisant à un effet de « conscience altérée ». 
En résulte un état d’euphorie, « des expériences hors du corps et peut-être même des hallucinations », écrit la chercheuse et co-autrice de l’étude Yafit Kedar. Cet état second aurait permis aux hommes d’exploiter « des niveaux de créativité plus profonds. »
Si cette hypothèse un poil saugrenue a de quoi faire sourire, elle n’en demeure pas moins pertinente. 
En étudiant les peintures rupestres de plusieurs grottes localisées en Europe, les chercheurs de l’Université de Tel Aviv ont remarqué que beaucoup d’entre elles se situaient dans des endroits particulièrement exigus et difficiles d’accès. Il était même nécessaire de s’enfoncer plus de 500 mètres à l’intérieur pour pouvoir en observer certaines. 
On estime que dans ces espaces où l’oxygène se fait plus rare, les hommes des cavernes auraient vécu des expériences « spirituelles » à cause de l’hypoxie. 
« Peindre dans de telles conditions était un choix conscient, destiné à les aider à interagir avec le cosmos », suggère même Ran Barkai, l’un des auteurs de l’étude interviewé par CNN.

Source NeonMag
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