Vendredi, le président Donald Trump a annoncé la normalisation des relations entre le Bahreïn et l’Israël. Une annonce confirmée plus tard par le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
«Citoyens d’Israël, je suis ému de vous informer que ce soir, nous parviendrons à un autre accord de paix avec un autre pays arabe, Bahreïn. Cet accord s’ajoute à la paix historique avec les Emirats arabes unis», a déclaré le chef du Likoud dans un communiqué en hébreu.
Le communiqué commun diffusé par la Maison Blanche précise que Bahreïn se joindra à une cérémonie de signature prévue mardi à la Maison Blanche en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour la normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis.
L’Iran accuse Bahreïn d’être «complice des crimes» d’Israël
Téhéran a accusé avec véhémence samedi Manama d’attiser l’instabilité dans la région, au lendemain de l’annonce de l’accord de normalisation entre Bahreïn et Israël, qui continue à rebattre les cartes au Moyen-Orient où Washington veut isoler un peu plus l’Iran.
L’Iran a fustigé le rapprochement entre le minuscule archipel du Golfe et l’Etat hébreu.
«Les dirigeants de Bahreïn seront désormais complices des crimes du régime sioniste, comme une menace constante pour la sécurité de la région et du monde musulman», a affirmé le ministère iranien des Affaires étrangères.
Proche de Téhéran, le Hezbollah libanais a dénoncé l’accord comme «une grande trahison» et «un douloureux coup dans le dos du peuple palestinien».
Sur les réseaux sociaux, des Bahreïnis ont dénoncé l’accord comme une «trahison», l’ancien député Ali Alaswad qualifiant l’annonce de «jour noir dans l’histoire de Bahreïn».
Siège de la Ve flotte des Etats-Unis, le royaume partage avec Israël la même hostilité à l’égard de Téhéran, que Manama accuse d’instrumentaliser la communauté chiite de Bahreïn contre la dynastie sunnite au pouvoir.
La Turquie condamne vivement l'accord entre Israël et Bahreïn
La Turquie a "vivement condamné" l'accord de normalisation entre Israël et Bahreïn, y voyant un "nouveau coup" porté à la cause palestinienne.
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi cet "accord de paix" entre Israël et Bahreïn, qui devient ainsi le quatrième pays arabe, et le deuxième en moins d'un mois, à normaliser ses relations avec son ancien ennemi.
"Ceci est un nouveau coup porté aux efforts pour défendre la cause palestinienne, et qui va renforcer Israël dans ses pratiques illégales envers la Palestine et ses tentatives de rendre permanente l'occupation des territoires palestiniens", a déclaré Ankara dans un communiqué publié vendredi soir par le ministère des Affaires étrangères.
Cet accord, a encore souligné le ministère, est contraire à l'Initiative de paix arabe, qui demande le retrait complet de l'Etat hébreu des territoires arabes occupés depuis 1967 en échange d'une normalisation, ainsi qu'aux résolutions de l'Organisation de la Coopération islamique.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déjà condamné l'accord le mois dernier l'accord de normalisation entre Israël et les Emirats arabes unis, et menacé de suspendre les relations diplomatiques avec cet Etat du Golfe.
Il est à rappeler que la Turquie fut le premier État musulman qui reconnut Israël de facto en 1949 puis de jure un an plus tard.
Puis en 1991, les deux États procèdent à la nomination d'ambassadeurs dans leurs capitales.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué vendredi l’accord de normalisation entre Bahreïn et Israël, le qualifiant d' »historique ».
« Je salue cette importante étape qui vise à consolider la stabilité et la paix au Moyen-Orient et qui permettra de trouver une solution juste et permanente à la cause palestinienne », a tweeté M. Sissi dont le pays a été signataire, également sous la tutelle de Washington, du premier traité de paix avec l’Etat hébreu en 1979.
L’Autorité Palestinienne condamne l'accord de normalisation des relations entre Israël et Bahreïn
Les dirigeants palestiniens ont annoncé vendredi qu'ils condamnaient fermement l'accord de normalisation des relations entre Israël et Bahreïn conclu sous l'égide des Etats-Unis.
Dans un communiqué de presse, les dirigeants palestiniens ont déclaré que l'accord "est une trahison de Jérusalem, de l'Esplanade des Mosquées et de la cause palestinienne".
L'accord entre Israël et Bahreïn "soutient la légalisation des crimes odieux de l'occupation contre le peuple palestinien", ont dénoncé les dirigeants palestiniens dans le communiqué.
"La Palestine considère que cette étape est extrêmement dangereuse et qu'elle réduit à néant l'Initiative de paix arabe, les décisions des sommets arabes et islamiques et la légitimité internationale", poursuit le communiqué.
Les dirigeants palestiniens appellent les pays arabes à respecter l'Initiative de paix arabe prise en 2002 et exhortent la communauté internationale à se conformer au droit international et aux résolutions de la légitimité internationale.
Source ActuCameroun & Liberation & Espace manager & Xinhuanet
Vous nous aimez, prouvez-le....