mercredi 22 janvier 2020

Un Gardois va parcourir 4500 kilomètres à pied pour rejoindre......Jérusalem !


Le 14 mars, Luc de Verduzan, ou Luc de la Vaissière de son vrai nom, partira à pied pour rejoindre Jérusalem. Un périple de 4500 km que le marcheur de 66 ans aborde sereinement. Au début, c’était des sentiers d’une semaine ou deux........Détails........


Des morceaux du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Plusieurs fois. 
Mais en 2014, l’ancien assureur nîmois fait un infarctus et subit une opération du cœur. Il est contraint de prendre sa retraite. 
Il se retrouve alors face au mur de la solitude. La dépression le guette.
Pour s’en sortir, ce grand adepte de la marche part du Puy-en-Velay, et boucle le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle d’une traite en 59 jours, en mars 2016. 
Une façon pour lui de renouer avec sa foi, perdue dans sa jeunesse. Celui qui se décrit comme un écorché vif raconte une jeunesse troublée, une éducation religieuse, et une perte de confiance dans les personnes qui servaient l’Église.

Un retour à la foi

Après ce premier pèlerinage, il ne s’arrête pas là. En 2017, il recommence en partant de Saint-Jean-de-Luz cette fois. Impossible d’en rester là, le pèlerin poursuit jusqu’au cap Finisterre. 
"Après il n’y avait plus rien, et ça ne m’a pas suffi." L’année suivante, il obtient un rendez-vous avec le pape François, et parcourt Nîmes-Rome à pied.

Sa rencontre avec François

Sans trop y croire, le pèlerin envoie sa demande de rendez-vous en février 2018. Avec l’aide de plusieurs intermédiaires, le courrier parvient jusqu’au secrétariat papal. 
Après de long mois d’enquête, sa demande est acceptée.
Nous sommes le 22 août lorsque l’invitation lui parvient, et le rendez-vous est fixé au 23 octobre, 7 h du matin. Alors les préparatifs du voyage s’accélèrent. Pour rencontrer le Saint-Père, il parcourra Nîmes-Rome à pied, ce qui représente 1 500 kilomètres. 
Il les fera en 55 jours. Lors de ce face-à-face privilégié avec le pape François, il lui offrira un porte-clés de la cathédrale Saint Castor. Dont le pape ferait la collection.
Impossible pour lui de se rappeler combien de temps cela a duré. "Je ne peux pas l’expliquer. On est tellement impressionné, c’est un chef d’État, le représentant de Saint-Pierre !" 
Il ressortira de cette rencontre tremblant, le cœur battant à mille à l’heure.
Un achèvement ? Pas encore. 
Comme il répond souvent à ceux qui s’interrogent, "après avoir vu les tombeaux de Saint-Jacques, de Saint-Paul, et de Saint-Pierre, maintenant je vais voir le boss. Même s’il n’est pas là". 
Le 14 mars, au départ du parvis de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor, il s’élancera dans un périple de plusieurs mois, sur les pas des croisés, pour rejoindre Jérusalem à pied. Un trajet de 4 500 kilomètres, qu’il prépare soigneusement depuis longtemps.

Un périple à travers 12 pays

Après la France et l’Italie, le retraité rejoindra la Croatie en bateau. Puis il traversera la BosnieHerzégovine, le Monténégro, le Kosovo, la Macédoine, la Bulgarie et la Grèce.
Ensuite, il rejoindra Istanbul en Turquie. Direction Chypre en bateau, et enfin Israël. 
Le parcours est déjà tout tracé, mais tout n’est pas réglé, loin de là.
Face à l’ampleur du voyage, la préparation est colossale, il faut tout régler au gramme près. Le sac à dos devra peser 8 kg, pas plus. 
Ce pèlerin, qui n’a jamais eu besoin de dormir dans une tente, grâce à la "providence du pèlerinage", ne sait pas vraiment à quoi s’attendre, mais reste confiant.
Lecteur assidu de récits d’aventures, il avoue lui-même avoir été influencé par les grands explorateurs. "C’est une improvisation de tous les instants, on est en alerte 24 heures sur 24.
Il y aura des jours où je ne saurais pas où je dormirais, et si même je mangerais. Cela m’est arrivé plusieurs fois de ne pas manger pendant un jour. L’essentiel c’est de trouver à boire."

Dans notre société si individualiste, je trouve qu’on ne se parle plus

Le contexte géopolitique actuel ne l’inquiète pas : "Je suis tout petit, les pruneaux passeront au-dessus de moi", dit-il en riant. 
Mais par précaution, il évitera quand même de passer par la Syrie. Le jour du grand départ, il espère recevoir la bénédiction du pèlerin à la cathédrale de Nîmes, avant de prendre la route. 
La toute première étape de son voyage rejoindra Nîmes à Saint-Gilles, une distance de 22 km, une simple "mise en jambes", confie-t-il, le sourire aux lèvres.
De nombreuses personnes ont déjà prévu de l’accompagner le premier jour. "J’essaye vraiment d’intéresser les gens à mon projet. Dans notre société si individualiste, je trouve qu’on ne se parle plus, et ça me gène." 
Alors, ce guide de randonnée espère rassembler autour de lui, et de son projet. Équipé d’une caméra sur le torse, il tentera d’alimenter son blog (Le Trottineur Nîmes-Jerusalem-à-pied) autant que possible tout au long du voyage.
Et pourquoi pas en faire un livre, mais plus tard. 
Pour l’instant, place au voyage. "Ce pèlerinage me permettra d’avancer dans ma foi. J’en ai besoin pour me remettre en question. 
Atteindre Jérusalem sera très dur physiquement et moralement, mais grâce à cela, je serais en accord avec beaucoup de choses." À savoir si cela lui suffira ou non…

Source Midi Libre
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