La tonitruante ministre israélienne de la Culture a suscité une nouvelle querelle avec le monde artistique en menaçant de tailler dans les subventions publiques d'un festival reconnu car deux spectacles y montrent des artistes nus.......
Le ministère ne financera pas des spectacles qui "portent atteinte aux valeurs fondamentales d'Israël en tant qu'Etat juif et démocratique", a écrit Miri Regev au directeur général du festival d'Israël, qui s'ouvre jeudi.
"Ces scènes de nudité heurtent la sensibilité du grand public", dit-elle dans cette lettre consultée par l'AFP.
Le Festival d'Israël est le plus important festival interdisciplinaire du pays.
Le directeur du festival, Eyal Sher, a souligné dans un communiqué que les deux spectacles en cause -"Pindorama" (Brésil) et "Que ferai-je, moi, de cette épée?" (Espagne)- n'étaient accessibles qu'avec des billets et que tout le matériel publié par le festival précisait quels spectacles contenaient de la nudité.
Le festival n'a pas l'intention de modifier sa programmation, a-t-il dit. L'argent du ministère sert précisément à "proposer la matière la plus originale, contemporaine, innovante, audacieuse, en se fondant sur des considérations purement artistiques", a-t-il objecté.
La manifestation a un budget de moins de 10 millions de shekels (2,5 M EUR). La contribution du ministère est chiffrée à environ 20%.
Depuis sa nomination en mai 2015 dans le gouvernement considéré comme le plus à droite de l'histoire d'Israël, la confrontation est continue entre Mme Regev et les milieux artistiques.
La ministre, ancienne porte-parole de l'armée et chargée de la censure, veut en finir avec le financement public d'institutions dans lesquelles elle voit volontiers des repaires de gauchistes déloyaux envers Israël.
Source RTBF