mardi 23 février 2016

Les Palestiniens veulent leur premier hôpital d'oncologie



Les Palestiniens ont lancé dimanche une souscription publique pour bâtir le premier hôpital d'oncologie en Judée-Samarie et prendre en charge les milliers de malades du cancer jusqu'ici obligés de se faire soigner en Israël ou ailleurs...
 


L'Autorité palestinienne, en grave crise financière et incapable d'assumer un coût estimé à entre 250 et 300 millions de dollars, a décidé d'en appeler à la générosité des Palestiniens à travers le monde, ont expliqué lors d'une conférence de presse à Ramallah les organisateurs de cette campagne.
Le président Mahmoud Abbas a, à titre personnel, mis à disposition un terrain de près d'un hectare en Judée-Samarie et le gouvernement a annoncé débloquer quatre millions de dollars pour soutenir cette fondation à but non lucratif dédiée au traitement du cancer et à la transplantation de moelle.
Le centre devrait ouvrir d'ici deux ou trois ans, selon les organisateurs.
Les Palestiniens - le gouvernement pour les indigents et les familles pour les plus aisés - déboursent chaque année 150 millions de dollars pour faire prendre en charge les malades dans des hôpitaux israéliens, jordaniens et égyptiens, 100 millions allant à des établissements israéliens.

Ces dépenses, a indiqué le ministre de la Santé Jawad Awad, représentent «environ 80 % du budget du ministère».
Chaque année, 4000 cas de cancers sont dépistés parmi les 4,5 millions de Palestiniens, selon M. Awad, dont 6 % chez les moins de 15 ans. Une étude récente a noté une légère prévalence dans la bande de Gaza, avec 83 cas pour 100 000 habitants, contre 77 en Judée-Samarie.
Des hommes d'affaires palestiniens ont déjà fait des promesses de dons et des médecins palestiniens exerçant dans des pays arabes ou des praticiens arabes israéliens exerçant en Israël se sont dits prêts à apporter leurs compétences au futur hôpital, a dit Tayeb Abderrahim, secrétaire général de la présidence palestinienne et chef du comité chargé de la collecte de fonds.


Source La Presse