dimanche 6 septembre 2015

Israël veut éviter le prochain conflit avec le Hamas via l'aide humanitaire

 
Après des semaines de rapports et des rumeurs sur une initiative pour un cessez-le feu à long terme entre le Hamas et Israël, orchestrée par l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, tous les partis admettent maintenant qu'il n'est plus d'actualité, rapporte vendredi le site israélien Ynet. Pour empêcher la reprise des hostilités avec le Hamas, Israël cherche désormais à mettre en œuvre divers projets pour améliorer la vie des 1,8 million d'habitants de Gaza...


Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a décidé de mettre fin aux discussions à propos de l'"Initiative économique pour la Palestine" de Tony Blair car elles pourraient non seulement endommager Israël mais également pousser le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à la démission. Celui-ci voit dans cette initiative une trahison à la question palestinienne. Netanyahou a pour sa part clairement indiqué que toute négociation, directes ou indirectes, avec le Hamas donnaient la légitimité aux Européens de reconnaître l’organisation terroriste.
De son côté, Jérusalem cherche à retarder autant qu’elle peut la prochaine confrontation avec le Hamas, selon Ynet. Israël prévoit donc des améliorations majeures de l’infrastructure énergétique à Gaza ainsi qu’une augmentation des quantités d’électricité et de gaz fournies à l’enclave palestinienne. Selon ce plan, Israël ajoutera des lignes de courants supplémentaires et aidera à établir un parc solaire dans le nord de la bande de Gaza qui produira 30 mégawatts d’électricité. Gaza se verra également connecté à la réserve israélienne de gaz naturel.
Dans un second temps, une usine de traitement des eaux usées sera construite afin d’éviter de déverser 100.000 litres d’eau d’égout par jour dans la mer. Au moins deux usines de dessalement de l’eau de mer seront construites et la quantité d’eau fournie par Israël sera doublée.
Un autre élément important est la demande du Hamas à ouvrir un port. Les responsables israéliens savent que cela pourrait relancer la reconstruction et apporter la sensation de la fin du blocus. Le projet sera financé par le Qatar qui est prêt à donner un milliard de dollars dès qu’il obtiendra le feu vert d’Israël.
Israël envisage plusieurs alternatives à la création d’un port maritime à Gaza : un quai indépendant pour Gaza au sein du port d’Ashdod, dans le sud d’Israël, un port à Chypre ou en Grèce, ou encore la création d’une ile artificielle connecté par un pont vers Gaza.
La création d’une ile artificielle ou d’un port flottant est la solution préférée par les habitants de Gaza mais les constructions pourraient s’éterniser. Le port serait distant de deux kilomètres des côtes de Gaza permettant aux cargos lourds de s’y arrêter. Toutefois, la vérification de chaque container pourrait s’avérer être très difficile.
Le chef de la marine israélienne, le général Ram Rothberg, a expliqué que si l’échelon politique ordonnait la mise en place d’une de ces solutions, l’armée israélienne pourrait s’adapter et assurer la sécurité de l’Etat d’Israël.
Source I24News