dimanche 6 septembre 2015

Construction : le sable manque en Israël et son prix augmente


Incroyable mais vrai: dans un pays dont la moitié de la superficie est une région désertique, c’est une pénurie de sable qui freine la construction. Le cri d’alarme lancé par les entreprises du bâtiment peut paraître surprenant: il manque du sable dans le secteur du bâtiment, ce qui tire les prix de matériaux de construction vers le haut. Au moment où le gouvernement tente d’accélérer le rythme de la construction, une pénurie de sable, la matière première la plus utilisée dans le bâtiment, se fait cruellement ressentir dans tout le pays...


SABLE AUX YEUX

Le Néguev est une région désertique qui constitue 60% de la surface de l’État d’Israël ; autrement dit, la plus grande partie du pays est couvert par un désert de sable. Or, depuis quelques semaines, les industries du bâtiment souffrent d’une pénurie de sable ; la pénurie concerne plus particulièrement le sable siliceux qui provient des carrières situées au nord du Néguev, dans une région appelée Mishor Rotem ou la Plaine du Rotem.
Jusqu’à une date récente, trois carrières étaient exploitées dans le Néguev. Or, l’une d’elle vient d’être épuisée et a dû fermer ses portes. Les deux autres carrières ne parviennent pas à faire face à la demande. Contrairement à certains commentateurs locaux, la pénurie ne serait donc pas du “sable aux yeux” pour ralentir la construction mais, bel et bien, une réalité économique.

SITUATION ABSURDE

Résultat d’une demande croissante et d’une offre en baisse: les prix sont tirés vers le haut. Les industriels du bâtiment viennent d’augmenter le prix des matériaux de 3,5% et ils affirment que ce n’est qu’un début.
Le secteur de la construction se trouve donc dans une situation qui frise l’absurdité : la pénurie de sable freine la construction et elle contribue à la cherté de la vie.
Certes, l’Autorité des terres de l’État essaie d’ouvrir une nouvelle carrière de sable ; mais à ce jour, aucun candidat ne s’est montré intéressé par l’exploitation d’une carrière, et cela en raison de la forte redevance que l’État exige en échange de la concession. Pour l’heure, aucune alternative n’est envisageable : le coût élevé des transports ne permet pas d’importer du sable siliceux d’un pays voisin.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Source Israel Valley