jeudi 19 décembre 2013

Un incident évité de justesse à Ben Gourion


Deux appareils, l'un de la compagnie Air France et l'autre de la compagnie russe Aeroflot, ont tous deux violé des instructions et la règlementation de vol et seraient à l'origine de l'incident du 4 novembre à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv et qui aurait pu conduire à un crash, selon un rapport du ministère des Transports israélien cité par le quotidien Haaretz.


Le rapport du ministère des Transports israélien rapporte que contrairement aux instructions du contrôleur aérien de l'aéroport, les deux avions se sont introduits sur une piste de vol réservée à un avion-charter de la compagnie israélienne Arkia devant atterrir au même moment. Préalablement à l'atterrissage de l'avion Arkia, le contrôleur aérien remarqua, que les deux autres appareils s'introduisaient sur la piste aérienne alors que ceux-ci avaient été requis d'attendre la fin de la manœuvre d'atterrissage avant de s'y introduire. Le contrôleur a donc immédiatement commandé à l'avion Arkia d'abandonner la procédure d'atterrissage et de survoler la piste.
L'avion d'Aeroflot a ensuite été autorisé à décoller, quand au même moment un avion d'El Al à l'approche était programmé à l'atterrissage. Lui aussi a été requis de survoler la piste en attendant la fin de la manœuvre.
Selon le rapport du ministère, la responsabilité de l'incident a été portée sur les équipages des compagnies Air France et Aeroflot qui ont commis "des violations sérieuses des instructions et de la règlementation", provenant apparemment d'une erreur de compréhension des instructions du contrôleur aérien, explique le rapport.
Dans une interview sur i24news mercredi soir, Gérald Feldzer, consultant aéronautique et ancien commandant de bord pour Air France, a nuancé ces propos, avançant que plusieurs facteurs seraient à prendre en compte pour comprendre ce qui est arrivé.
Premièrement, "on n'était pas dans la catastrophe, même pas dans l'incident", a -t-il affirmé. Selon lui, il s'agit plutôt d'une incompréhension entre les instructions de la tour de contrôle et le pilote.
"Lorsqu'il y a incompréhension entre celui qui donne l'ordre et celui qui la recoit, on a le choix entre la personne qui s'est peut-être mal exprimé et la personne qui l'a peut-être mal reçu. Et entre les deux c'est la nature humaine qui est complexe". Des incidents de la sorte arrivent parfois dans le cas où les personnes "ont un fort accent en anglais", a précisé M. Feldzer.
De plus, de nombreux autres aspects, comme les marques au sol peuvent entrer en ligne de compte, selon l'ancien pilote. "Il y a plusieurs facteurs contributifs", a-t-il dit, avant de conclure qu'il y a "surement des procédures annexes qu'il faut affiner".

Source I24News