Le premier ministre a déclaré dimanche qu’ Israël travaillait toujours et encore à convaincre le président américain Barack Obama de libérer l’espion israélien, Jonathan Pollard, emprisonné aux Etats-Unis depuis 29 ans. S’exprimant lors de la réunion hebdomadaire du cabinet, le Premier ministre a rejeté le lien de causalité entre les rapports récents indiquant que le renseignement américain avait intercepté des correspondances entre des hauts responsables israéliens et la libération de Pollard.
Netanyahu a déclaré : " Nous n’avons pas besoin d’un événement particulier pour demander la libération de Pollard. Nous sommes occupés à cela, tout le temps. Il n’existe aucun lien entre les rapports indiquant que les États-Unis auraient recueilli des informations confidentielles sur Israël et la libération potentielle de Pollard ". Les commentaires du premier ministre arrivent après que l’ancien sous-secrétaire à la Défense, Lawrence Korb, ait soutenu le contraire en qualifiant l’emprisonnement de Pollard " d’absurde " , spécialement " à la lumière des révélations sur l’espionnage que pratiquent les États-Unis" . Korb a ajouté : " La disproportion de sa peine et son état de santé font que sa libération ne serait que justice « . Korb a fait valoir, je cite » les révélations indiquant que les États-Unis auraient espionné les dirigeants israéliens et le refus catégorique de gracier Pollard après avoir purgé 29 ans de prison montrent à quel point la situation est absurde « .
La député Ayelet Shaked ( Habayit Hayehudi ) a également déclaré en fin de semaine que les Etats-Unis jouent un double jeu. Elle a déclaré : " Les plaintes américaines auprès d’Israël condamnant l’espionnage doivent être réciproque. Les américains ne peuvent pas nous faire la leçon et de leur coté, considérer l’espionnage qu’ils pratiquent comme quelque chose de légitime. Je demande au gouvernement des États-Unis de libérer Jonathan Pollard immédiatement compte tenu de la réalité actuelle ".
Les commentaires de Korb font écho à celles de l’ancien gouverneur du Nouveau Mexique et de l’ambassadeur américain à l’ONU Bill Richardson qui ont également appelé Obama à libérer Pollard.
Richardson, qui a soutenu Obama en 2008, a écrit une lettre à Obama ce mois-ci en soulignant : " J’ai servi sous le président Clinton, la libération de Pollard était déjà discutée il y a 15 ans. À mon avis, il n’y a plus besoin d’un débat d’aujourd’hui, tout le monde soutient sa libération " .
Le Comité pour la libération de Jonathan Pollard a publié une déclaration déplorant les mauvaises conditions sanitaires de Jonathan Pollard : " Pollard a récemment achevé sa 29 eme année en prison et son état de santé se dégrade. Les considérations humanitaires et les relations étroites entre les deux pays doivent permettre de mettre un terme à cette saga impensable. Nous demandons au premier ministre et au président d’agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard ".
Source Tel-Avivre