lundi 16 décembre 2013

Les Orientations de la Gouverneure de la Banque d’Israël en 4 Points


On en sait un peu plus sur les orientations de la nouvelle gouverneure de la Banque d’Israël en matière de politique économique. Karnit Flug vient en effet de déclarer qu’Israël devait « mieux répartir les fruits de la croissance dans tous les segments de la population, afin de réduire les inégalités et la pauvreté ».


Elle a ensuite évoqué les moyens pour y arriver :

1. Le gaz : « Lorsque le gaz off-shore sera commercialisé, on en sentira aussitôt les effets sur la balance des paiements. L’Etat pourra alors consacrer davantage de moyens aux transferts sociaux. C’est juste une question de temps. »

2. Les aides de l’Etat : A propos de la politique fiscale, Karnit Flug a déclaré : « C’est un choix de société. Si vous voulez un gouvernement qui fournit davantage de services et accroît les dépenses publiques, cela n’est possible qu’avec une pression fiscale plus élevée. Or, compte tenu des besoins que nous affectons à notre défense, nos services dépenses publiques ne peuvent être que modestes. »

3. La concurrence entre banques : Karnit Flug s’est bien gardée de s’en prendre de front aux quatre enseignes qui se partagent le marché bancaire israélien, mais la question est désormais dans l’air. L’ouverture du marché de la téléphonie à la concurrence s’est révélée bénéfique pour le consommateur : pourquoi ne pas l’appliquer entre banques ?
A ce propos, certains ont des idées. Il y a d’abord Ronald Cohen. Fondateur d’Apax Partners en 1972, c’est grâce à lui si Bezeq et Tnuva ont pu devenir les leaders que l’on sait. Il envisage maintenant de fonder une Banque d’investissement social, qui créerait des entreprises employant prioritairement des jeunes, des exclus sociaux et des populations à risque.
De son côté, la coopérative Ofek, dirigée par Doron Shorer, veut se transformer en Banque coopérative qui serait la propriété de ses déposants. Autre approche : autoriser la Banque Postale à effectuer toutes les opérations bancaires sans aucune limitation de volume. Mais là encore, Karnit Flug entend rester prudente, car « lorsque le système bancaire est déstabilisé, c’est toujours le public qui paie la facture ».

4. Parité shekel-dollar : Pour Karnit Flug, la stabilité de la monnaie israélienne témoigne de « la bonne santé de notre économie ». Regrettant que la surcote du shekel pénalise les exportations, elle a exhorté les exportateurs à « compenser l’appréciation en augmentant la productivité et l’efficacité ». En attendant que les conditions mondiales reviennent à la normale, la Banque d’Israël continuera à intervenir massivement sur le marché des changes.

Source Israel Valley