"Les Palestiniens doivent renoncer à leur refus de reconnaître le droit du peuple juif à son Etat national", a affirmé M. Netanyahu dans un discours sans concession à l'Université de Bar Ilan, près de Tel-Aviv, diffusé en direct sur le site officiel de l'établissement. Cette reconnaissance "constitue une condition nécessaire pour parvenir à un accord à la fin des négociations mais pas pour les lancer", a souligné le chef du gouvernement israélien.
Après près de trois ans d'interruption, Israéliens et Palestiniens ont relancé des pourparlers de paix à la fin juillet sous l'égide des Etats-Unis. Ces négociations directes sont censées durer neuf mois. Elles n'ont abouti jusqu'à présent à aucun résultat concret.
"La racine du conflit c'est l'Etat juif", a insisté M. Netanyahu, en réfutant à nouveau l'argument selon lequel l'occupation et la colonisation israéliennes seraient à l'origine de la confrontation avec les Palestiniens.
"Etes-vous prêts à reconnaître enfin l'Etat juif, l'Etat national du peuple juif", a-t-il lancé à l'adresse des dirigeants palestiniens, en déplorant que leur réponse jusqu'à présent ait été "non".
"Tant que les Palestiniens n'auront pas reconnu ce droit, il n'y aura pas de paix réelle", a averti le Premier ministre devant l'auditoire de Bar Ilan.
C'est dans cette même université que M. Netanyahu, chef du parti Likoud (droite nationaliste) avait annoncé pour la première fois qu'il était favorable à "la solution des deux Etats" (israélien et palestinien vivant côte à côte) lors d'un discours remarqué en mai 2009.
Posant d'autres conditions à un traité de paix final, il a également pressé les Palestiniens de "renoncer au droit de retour" --pour les réfugiés-- et a réitéré la nécessité d'"arrangements de sécurité solides qui répondent aux besoins véritables de la sécurité d'Israël".
Source Direct Matin