mercredi 30 octobre 2013

Les 4 raisons pour lesquelles il ne faut pas interdire la brit milah


Le Conseil de l’Europe a demandé aux pays de l’Union Européenne de faire cesser les pratiques violentes envers les enfants. Parmi ces sévices, on trouve (roulement de tambour…) la brit milah. Ouais, moi aussi ça m’a fait bizarre. Comme les arguments religieux et halakhiques ne sont pas pris en compte, j’ai décidé de prendre les choses en main. Cher Conseil de l’Europe, où que tu sois (Strasbourg ? Bruxelles ? Je ne me rappelle jamais…) voilà les 4 raisons pour lesquelles tu ne peux pas interdire la circoncision.


1 – Parce que ça n’a rien à voir avec l’excision : dans la résolution du Conseil de l’Europe, on peut lire qu’au chapitre de la violence faites aux enfants, il y a la brit milah et… L’excision. Oui, oui, cette affreuse tradition africaine qui veut qu’on coud les lèvres inférieures des petites filles. La brit milah est aussi proche de l’excision que la côte de bœuf à l’os d’un burger au Mac Do. C’est incomparable. En plus, tu noteras que les Juifs, ils ne font pas ça en catimini. Je connais des gens qui ont loué le Pré Catelan pour une milah. Si vraiment, on faisait un truc pas beau, tu crois que la famille proposerait un cocktail déjeunatoire ? Tu crois vraiment que la mère distribuerait des dragées avec la date du jour où on a meurtri et violenté la chair de sa chair. Et pour finir sur la comparaison, on n’a encore jamais vu un téléfilm sur France Télévisions «Moi, Shmouel, circoncis», suivi d’un débat de société animé par Béatrice Schönberg.

2 – Parce que c’est la dernière occasion pour la maman de manifester son baby blues : toutes les mères pleurent quand elles entendent crier leur bébé. Le mari se retourne vers elle, soupire. Il regarde son père, et dans ses yeux, on peut lire «Allez, la fontaine Wallace est repartie pour un tour. Elle a pleuré pendant 9 mois, maintenant c’est le babyblues, elle me fait chier. J’espère qu’elle s’arrêtera quand je lui donnerai la Rolex Date Just II avec diamants que j’ai commandée ». Force de la télépathie, dans les yeux du père, on peut lire : «Oui c’est sûr. C’est toi qui va pleurer pour rembourser Cofinoga».

3 – Parce qu’il faut bien l’habiller, cet enfant : entre le mohel, la salle et le traiteur, le père, il est tellement à sec qu’il a proposé à sa femme (qui a de fortes prédispositions pour) de rétrécir tous ses polos pour habiller le petit. Si y a plus de milah, y a plus de paquets-cadeaux, donc plus de fringues. Sans cadeaux, pas de tickets, pas d’échange, pas de compte chez Petit Bateau qu’on garde pour les soldes. Quoi c’est dégueulasse d’échanger un cadeau ? Depuis quand ? Moi, pour la milah de Solal, j’ai reçu deux pilotes Dior. En allant rapporter le deuxième, j’ai payé ma chambre particulière à la clinique. Et la grenouillère en cachemire Bonpoint taille 3 mois, on en parle ? Le petit, il était tellement gros (ma mère disait «Bien portant, Tchoukoupara») que même dans mon ventre, il n’aurait jamais pu le porter.

4 – Parce qu’on a va mettre tous les mohalims (mohel au pluriel) au chômage : ils vont séquestrer leur boss et menacer de détruire leur outil de travail comme les ouvriers. En Une du Parisien, on aura «Le Grand Rabbin de Paris pris en otage. Les forcenés ont placé des bidons d’essence autour de la synagogue de la Victoire». Après d’âpres négociations, ils seront tous recasés au service cacherouth. On les retrouvera derrière les étals de nos bouchers. Comme ils ont l’habitude de faire du travail d’orfèvre et de précision, ils vont confectionner des mini-merguez, des mini-rôtis. Ça va être une catastrophe dans la fille d’attente de Berbèche. Et on crèvera la dalle.

D’ailleurs, en parlant de boucherie et de crever la dalle, faudrait qu’on parle de ta manie de remettre en cause notre façon d’abattre les animaux. Faut vraiment que t’arrêtes parce que si tu continues à toucher aux deux passions de ma mère – les enfants et la bouffe – il va t’arriver des bricoles.
 
Source JewPop