Lundi, une série d'attaques a tué neuf personnes parmi les forces de sécurité égyptiennes et les forces militaires et un centre de communications satellites majeurs a été attaqué au Caire. Cela semble être une riposte menée par des militants islamistes au lendemain ou plus de 50 partisans du président déchu Mohammed Morsi ont été tués dans des affrontements avec la police. Les attaques montrent une extension dangereuse de cibles, c'est la première attaque commise contre des infrastructures civiles au cœur de la capitale. jusqu'à aujourd'hui, l'insurrection avait été confinée à la péninsule Nord du Sinaï.
Cette action va sans aucun doute conduire à un durcissement des positions du gouvernement soutenu par l'armée et ses opposants rendant plus difficile la réconciliation civile.
" Nous sommes en guerre avec eux " a déclaré Muhammad Ibrahim, ministre de l'intérieur du pays en charge des forces de sécurité. Il a suggéré que les attaques, en particulier le ciblage de la station satellite, est un acte de représailles à la répression du gouvernement sur . les manifestations de dimanche.
" C'est une tentative de prouver qu'ils sont toujours là et qu'ils ne désarment pas " a-t-il déclaré à l'Associated Press sans préciser quels groupes sont derrière ces attaques.
Lundi, un autre développement, susceptibles de donner un nouvel élan à la répression du gouvernement sur ? les islamistes, sont venus d'un panel de juges qui ont recommandé la dissolution du parti politique des Frères musulmans : " le Parti de la Liberté et de la Justice ", qui a été crée quelques mois après l'éviction en 2011 d'Hosni Moubarak.
La recommandation des juges est que le parti représente un groupe illégal. Les recommandations ont été déposées au tribunal du Caire qui a examiné le dossier et qui a exigé la dissolution du parti avant la date butoir du 19 octobre.
Un autre tribunal avait déjà ordonné une interdiction des activités de la Fraternité et avait gelé ses avoirs, une décision actuellement en examen par un comité désigné par le gouvernement suite aux contestations judiciaires générées par des membres du groupe.
Au moins 2.000 membres de premier plan et de niveau moyen du parti politique des frères musulmans ont été arrêtés, y compris Morsi et le chef du parti, Saad el- Katatni. La plupart d'entre eux devront faire face à un procès sur des accusations qui vont de l'assassinat a l'incitation à la violence et abus de pouvoir ou encore conspiration avec les puissances étrangères. Des centaines d'autres sont morts dans de violentes répressions de manifestations et de sit-in organisé par les partisans de Morsi.
Les autorités accusent les partisans pro-Morsi de chercher à créer le chaos pour discréditer le nouveau gouvernement. Le gouvernement a déclaré qu'il mène une guerre contre le terrorisme.
Les partisans de Morsi nient avoir recours à la violence.
Ahmed Mostafa, un leader étudiant de la Fraternité a déclaré qu'il est prévu d'organiser des manifestations dans les universités cette semaine pour dénoncer les meurtres de manifestants disant que les autorités sont engagées dans une campagne visant à tirer entrainer son groupe et ses supporteurs vers une confrontation armée. Il y a aussi lancé des appels à protester dans le centre du Caire sur la place Tahrir.
Il a rejeté les accusations disant que les islamistes sont derrière la recrudescence des attaques terroristes.
" Nous réaffirmons que nos actions pacifiques sont plus fortes que les actions armées " a-t-il ajouté. Ces attaques sont sans doute organisées par les services de renseignements pour justifier leur campagne contre nous ".
Un kamikaze , c'est fait exploser dans un quartier général de la sécurité dans la ville d'El Tor, dans le sud du Sinaï, tôt lundi, tuant trois policiers et en blessant 55 autres. Les parties du corps du kamikaze à El Tor sont encore en cours d'analyse pour essayer de déterminer qui est derrière l'attaque.
Dans une autre attaque, des hommes masqués ont tiré sur une camionnette pleine de troupes en patrouille près du canal de Suez, six soldats ont été tués.
Au Caire cette fois, lundi juste avant l'aube, des hommes armés soupçonnés de s'être cachés dans des bâtiments voisins, ont tiré une roquette dans un boitier hébergeant des antennes paraboliques. L'attaque a causé des dégâts matériels mais il n'y a pas eu de blessées.
La violence va irremediablement faire reculer les efforts déployés par le gouvernement intérimaire soutenus par l'armée pour relancer l'économie, notamment le secteur touristique vital, et ramener l'ordre dans les rues du Caire, où la criminalité et l'anarchie ont été monnaie courante .
Nul doute que l'armée va de nouveau durcir le ton et prendre de nouvelles mesures contre les islamistes. La guerre civile est en train de s'étendre de la peninscule du sinai vers le centre du Caire et le risque de voir un embrasement de la guerre civile n'est plus qu'une question de temps.
Source Koide9enisrael