Selon La lettre de L’Expansion datée du 7 octobre, John Kerry, le secrétaire d’État américain, est « en passe de conclure un accord négocié en coulisses avec le Liban et Israël pour le partage des zones exclusives économiques en Méditerranée que se disputent les deux pays pour l’exploitation de champs gaziers et pétroliers prometteurs ».
Depuis la découverte de réserves énergétiques sous-marines susceptibles de générer des milliards de dollars, Israël et le Liban, deux pays formellement en guerre, s’opposent sur le tracé de leurs zones exclusives économiques (ZEE). Plus vaste que les eaux territoriales, la ZEE est une zone dans laquelle un pays peut explorer puis exploiter les ressources sous-marines.
La question de l’exploitation par le Liban de ses ressources énergétiques sous-marines n’est pas seulement retardée par le conflit avec Israël. La semaine dernière, le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, avait déclaré que les « Libanais empêchent l’exploration du pétrole et non Israël ».
M. Bassil a également indiqué, dans un entretien publié mercredi dernier, son intention d’annoncer le second report de l’octroi des premières licences pétrolières et gazières, car le président de la République Michel Sleiman et le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati n’ont toujours pas signé les deux décrets indispensables au lancement par le Liban de l’exploitation de ces ressources.
Dans ce contexte, le bloc parlementaire de la Fidélité à la Résistance (Hezbollah) a appelé, la semaine dernière, à la tenue d’une séance ministérielle extraordinaire afin de prendre les décisions nécessaires pour l’activation du dossier des ressources gazières et pétrolières du Liban.
Source L'Orient le Jour