lundi 19 novembre 2012

Les indiens juifs du Colorado

 

Selon des généticiens de Sheba medical center – Tel Hashomer, Tel Aviv – une tribu d'indiens du Colorado, aux Etats Unis, présente des caractéristiques génétiques proches de celles retrouvées chez les juifs expulsés d'Espagne.

Le marqueur commun est un mutation unique d'un gêne (BRCA1), communément connue comme " mutation Ashkenazi", trouvée chez les juifs d'origine Ashkénaze, traditionnellement associée à un risque plus important de développer des cancers ovariens et du sein.

Tout a débuté par une série de recherches sur les cancers d'origine génétique menée par le Professeur Jeffrey Weitzel en Californie.

Etudiant un échantillon de 110 familles américaines d'origine hispanique, il découvre chez elles le BRCA1; en 2005, il publie un article pointant le gène commun et la possibilité d'une filiation génétique avec les juifs expulsés d'Espagne, retraçant l'itinéraire d'arrivée de ces familles aux USA, depuis l'Amérique latine.

Cherchant un lien possible avec des juifs européens, il trouve une publication produite par le Sheba medical center, et publiée dans la Revue européenne de génétique humaine qui lui fournit ce lien : la mutation ashkenazi a également été retrouvée chez des indiens mexicains qui ont immigré aux Etats Unis au cours des deux derniers siècles, et sont fixés dans l'état du Colorado.

La conjonction des recherches menées sur ces populations et traitées par de puissants systèmes informatiques montre qu'elles ont toutes un ancêtre commun : des populations juives arrivées en Amérique du sud depuis l'Europe, probablement au cours de la période au cours de laquelle Christophe Colomb arriva sur les côtes américaines (1492-1493) et les juifs furent expulsés d'Espagne (1492).

Des recherches furent à nouveau entreprises sur le sujet par le professeur Eitan Friedman (le directeur de l'unité d'oncogénétique du Sheba center), et ses étudiants, pour tenter d'identifier la source de la mutation génétique.

L'équipe a travaillé sur un échantillon diversifié de 115 familles d'origines très diverses (familles ashkénazes ou d'origine irakienne, juifs originaires de Cochin- Inde – familles britanniques et Malaisiennes), toutes porteuses de la mutation génétique, échantillon auquel fut ajoutée 16 familles de ces indiens mexicains du Colorado.

Les travaux sont repartis sur la base des recherches menées par le Sheba center, quinze années auparavant : la première mutation génétique chez ces familles serait intervenue environ 2500 ans plus tôt, au cours de l'exode après la destruction du Premier temple.

Les nouvelles recherches - qui ont concerné cette fois 15 marqueurs génétiques différents associés à la mutation – démontrèrent que chez les populations juives irakiennes, le gène muté ne datait que de 450 années, probablement lors de migrations de marchands juifs d'origine Ashkenaze vers l'Irak.

Il est apparu par contre que les mutations chez les indiens du Colorado était plus ancienne (plus de 600 ans).

Le résultat montre que les populations juives expulsées d'Espagne qui ont gagné le Nouveau Monde se sont fixés en Amérique latine en se mélangeant aux populations locales (mariages exogames) dont les descendants ont ensuite émigré vers les USA.

Ces indiens, dont les coutumes ont été étudiées, n'ont cependant jamais démontré de pratiques juives ou une tradition orale les liant au judaïsme.


Source Israel infos