Nous en savons un peu plus à propos de l’échange de feu qui a eu lieu, hier, sur le plateau du Golan.
Celui-ci s’est déroulé à proximité des villages de Beerajam et de Bariqa (Syrie), dans la proximité immédiate (moins de deux kilomètres) du kibboutz d’Alonei Habashan. D’autre part, cet engagement a impliqué Tsahal, d’une part, et l’armée régulière syrienne de l’autre.
Un tir d’obus syrien a initialement explosé à quelques dizaines de mètres seulement d’une position israélienne.
L’analyse effectuée par les officiers sur place a abouti à la conclusion qu’aucun échange de feu n’avait lieu à ce moment entre l’armée de Béchar al Assad et les insurgés. De plus, les positions des uns et des autres se situaient dans un axe nord, nord-est - sud, sud-est, tandis que la position israélienne visée était à l’ouest de la batterie ayant ouvert le feu.
La conclusion qui s’imposait, et que nous endossons à titre tactique, est qu’il s’est agi d’une agression intentionnelle, à tout le moins de la part des servants de la batterie syrienne si ce n’est de leur commandement régional.
L’unique décision qui s’imposait à la réflexion entreprise par les militaires israéliens consistait à détruire ceux qui les avaient attaqués.
C’est ainsi, qu’en faisant appel à des chars Merkava, protégés jusqu’à hauteur de canon par une dune de terre artificielle, et ayant recours à deux tirs d’obus uniquement, les tankistes hébreux ont anéanti la position de l’agresseur.
La Ména a appris ce matin, par des Druzes du Golan, que trois soldats syriens ont été touchés par les tirs de riposte israéliens, et que la rumeur qui court sur la montagne, en secteur syrien, fait état de deux morts et d’un blessé très léger.
Il est encore à souligner que la position syrienne impliquée dans cet incident participe d’une unité d’artillerie mobile et qu’elle était déployée à l’extérieur du no man’s land.
On ajoutera finalement, qu’à l’occasion de discussions privées, des officiers de l’Armée israélienne nous ont exprimé leur mécontentement au sujet du communiqué produit par M. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies. Ce dernier ayant mis Syriens et Israéliens dos à dos, les appelant chacun à la retenue.
Les officiers qui nous ont parlé nous ont dit qu’ils exerçaient depuis plusieurs semaines une retenue maximale en ne répondant pas aux provocations de l’ennemi. Ils ont souligné que l’intervention du secrétaire de l’ONU était trop tardive, et qu’elle n’aurait, évidemment, dû s’adresser qu’aux hommes de l’armée d’al Assad ; car, de leur côté, ils n’ont fait acte d’aucune initiative offensive.
Nos interlocuteurs nous ont encore précisé que le théâtre de l’incident d’hier n’est éloigné que de sept kilomètres du quartier général des forces de l’ONU à Quneitra.
Cette force, la FNUOD, dont l’unique raison d’être est précisément l’observation et le respect des closes de l’Accord de désengagement de 1974
Source : © Metula News Agency