Après cette époque terrible, un appel a été lancé: plus jamais ça. Pourtant, seulement quelques décennies plus tard, les vents mauvais de l’antisémitisme viscéral sont font nouveau fait rage dans toute l’Europe, avec la différence que l’État-nation des Juifs est aujourd’hui le substitut conventionnel de la diabolisation des individus Juifs. Pour beaucoup de Juifs laïcs, cela influe directement sur la qualité fondamentale de leur vie quotidienne et sur leurs relations interpersonnelles.
La grande source de préoccupation est la mesure dans laquelle les Européens « de souche » ont ravivé l’hostilité et les préjugés profondément ancrés dans leur religion et leur culture, que beaucoup croyaient, à tort, disparu avec l’holocauste.
En outre, dans la plupart des pays européens, les immigrés musulmans en nombre croissants jouent un rôle de plus en plus puissant dans la société et la politique. Ils ont importé des concepts vils provenant de leur anciennes sociétés antisémites, en imitant et dépassant même l’obscène propagande nazie. Ceci est illustré par la représentation des Juifs qui tuent des enfants musulmans afin d’obtenir leur sang et en faire du pain azyme… Ou des mollahs qui appellent les fidèles à tuer les juifs descendants des singes et des porcs. Sans surprise, les immigrés musulmans sont également impliqués de manière disproportionnée dans la flambée de violence physique ciblant les Juifs.
Les sondages d’opinion européens expriment une version contemporaine de cette approche quand ils considèrent explicitement Israël comme la plus grande menace pour la paix et la stabilité mondiales – dépassant la Corée du Nord, l’Iran ou la Syrie. Qu’est-ce donc cela, sinon une interprétation du 21ème siècle de la haine médiévale dans laquelle les Juifs étaient considérés comme des représentants de Satan sur terre et blâmé en cas de catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, de pestes et de puits empoisonnés ?
Les versions plus sophistiqués européennes visent l’État-nation des Juifs, diffamant l’armée d’Israël – la force militaire la plus humaine au monde – l’accusant de crimes de guerre, de tuer délibérément des enfants, et même de se comporter comme des nazis. L’inversion de l’Holocauste a maintenant pénétré le grand public et devient un vecteur essentiel de promotion de la haine des Juifs.
Les attaques antisémites affectent tous les Juifs de la Diaspora. La concentration du venin dirigé sur l’Etat juif est particulièrement grotesque si l’on tient compte du fait qu’Israël est le seul Etat démocratique dans une région où le fondamentalisme musulman règne en maître, impose des pratiques barbares, nie les droits élémentaires de l’homme et la liberté de culte et se livre sans vergogne à la violence en assassinant des minorités. Alors que les pays arabes comme la Syrie pratiquent une vraie boucherie sur leurs propres citoyens, le projecteur reste indubitablement braqué sur Israël.
Il n’est pas exagéré de décrire la situation comme étant pire que dans les années 1930. À l’époque, les Juifs pouvaient au moins compter sur les libéraux ou les segments de la gauche pour les soutenir contre les nazis. Hélas, aujourd’hui, ces groupes sont souvent en tête du peloton en matière d’antisémitisme.
Il suffit d’observer les médias européens et les commentaires vicieux sur Internet approuvant les attaques anti-juives afin d’apprécier la façon dont les niveaux de paranoïa antisémite ont désormais un impact direct sur la qualité fondamentale de leur vie quotidienne.
Ce qui est particulièrement choquant, c’est l’extraordinaire croissance de l’antisémitisme populaire au sein de la gauche et de la droite, même en Allemagne, un pays qui a de toute évidence une obligation particulière de se démarquer de tout vestige de l’antisémitisme. Éclat extraordinaire brut, Günter Grass, a suscité une vague de soutien populaire considérable lorsqu’il a nié aux juifs le droit de vivre en Israël. Le gouvernement allemand a tenté de résister à ces éléments. Mais bon.
Les Juifs européens d’aujourd’hui ne se contentent pas faire face à une hostilité anti-juive des médias. Ils font face à une violence croissante et aux assassinats. Au lieu de servir de réveil, le massacre dans l’école juive à Toulouse, a généré une plus grande violence contre les Juifs et a conduit à l’exposition des cellules terroristes se préparent à tuer les Juifs.
Il y a actuellement des manifestations anti-israéliennes ou l’on chante « gazez les juifs », Hitler avait raison » ou égorgez les juifs. » Et cela se passe en France, au Royaume-Uni , en Suède, en Hongrie, en Allemagne et partout en Europe.
Le fait que les enfants juifs sont de plus en plus rencontrer de l’antisémitisme dans les écoles et que les Juifs sont progressivement considérés comme des parias n’est pas tout. Aujourd’hui, dans de nombreux pays européens, il y a une agitation toujours croissante pour interdire la circoncision et l’abattage rituel juif. Dans certaines régions, même les Juifs se sentent obligés de retirer leurs kippas pour éviter d’être attaqué dans la rue.
La caractéristique la plus effrayante de l’antisémitisme en plein essor en Europe, c’est qu’il n’émane pas des gouvernements ou des dirigeants, mais a infecté les masses et se développe au niveau local et est donc susceptibles de s’intensifier.
Certes, ces développements représentent des signaux clairs terribles que les Juifs ne sont plus les bienvenus. Comment est-il possible d’élever des enfants avec fierté de conserver leur identité juive dans un tel climat?
Les Juifs ont tendance à nier la réalité et de la toxicité de l’antisémitisme jusqu’à ce qu’elle atteigne des niveaux insupportables. Mais à présent, le moment est venu pour les Juifs de faire le point et d’envisager l’immigration en Israël en réponse à la haine croissante qui menace de les engloutir.
Contrairement à leurs prédécesseurs dans les années 1930 qui se sont vu refuser des visas d’entrée et n’avait nulle part où fuir, aujourd’hui en Israël, avec sa loi du retour, un un havre de paix et d’accueil s’offre aux immigrants juifs, jeunes et vieux. Naturellement, beaucoup peuvent trouver cela économiquement prohibitif d’immigrer, mais ils peuvent au moins faire en sorte que leurs enfants ne soient pas coincés dans les sociétés qui les détiennent dans le mépris.
Les Juifs vivant dans un Etat juif ne se contenteront pas de trouver refuge. Ils découvriront que cela permettra d’améliorer la qualité de leur vie et de faire en sorte que leurs enfants grandissent pour devenir des Juifs fiers, capables d’absorber leur héritage juif religieux et culturel au maximum.
Source Jss News