Une salve de roquettes a frappé lundi 15 février une base aérienne à Erbil dans le Kurdistan irakien sur laquelle des troupes américaines sont stationnées, tuant un employé civil et blessant six personnes dont un soldat américain. Pour la presse américaine, il s’agit d’un premier test pour le “commandant en chef”, Joe Biden........Détails........
“Erbil était jusqu’ici un lieu où les Américains vivaient en sécurité” dans le Kurdistan irakien, note le Jerusalem Post.
Mais lundi soir, ce calme relatif a été rompu après qu’une salve de roquettes a frappé une base aérienne sur laquelle des militaires de la coalition en Irak étaient stationnés, rapporte le quotidien israélien.
Un employé civil a été tué et six autres personnes ont été blessées, dont un soldat américain.
L’attaque a été revendiquée en ligne par un groupe peu connu qui se fait appeler Awliyaa Al-Dam (“ les Gardiens du sang”).
Selon un responsable de l’armée américaine qui a parlé au Washington Post sous condition d’anonymat, “14 roquettes auraient été lancées contre un site américain, à proximité de l’aéroport d’Erbil”.
“Un premier test pour le commandant en chef Joe Biden”
Ces frappes sont “un premier test pour le président Joe Biden en tant que commandant en chef” de l’armée américaine, estime le Wall Street Journal. “Des attaques similaires en 2019 et 2020 avaient conduit le président Trump à ordonner des frappes aériennes de représailles contre une milice soutenue par l’Iran que les États-Unis avaient jugée responsable” de l’incident, rappelle le quotidien américain.
L’analyste américain Michael Knights a expliqué au New York Times que les attaquants “veulent voir jusqu’où ils peuvent aller”, avec la nouvelle administration.
“La taille et la portée de l’attaque à la roquette contre Erbil étaient inhabituellement importantes. Elle a très probablement été destinée à mutiler ou tuer des entrepreneurs ou des militaires américains, ou leur alliés kurdes”, note-t-il.
L’Iran va “examiner attentivement la réponse américaine”
L’attaque de lundi est “grave”, estime le Jerusalem Post. Les milices pro iraniennes veulent “forcer les États-Unis à partir. Jusqu’ici, elles ont eu beaucoup de succès dans ce domaine”.
Les États-Unis ont notamment “consolidé leurs forces à Erbil, Assad et Bagdad, en se retirant d’une douzaine de bases”, rappelle le quotidien israélien.
“Les États-Unis vont devoir décider s’ils répondent ou s’ils restent silencieux. […]. Certes, toutes les crises ne sont pas un test pour la nouvelle administration Biden mais dans ce cas précis il est clair que l’Iran va examiner attentivement la réponse américaine”, conclut le Jerusalem Post.
Lundi soir, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est dit “révolté par l’attaque” et a appelé à une enquête, promettant que Washington “demandera des comptes” aux auteurs, rapporte Al Jazeera.
Le président irakien Barham Saleh a lui réagi dans la soirée sur Twitter en mettant en garde contre un risque d’“escalade dangereuse” dans la région.
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