mercredi 23 décembre 2020

Le Liban et Israël restent très éloignés, mais Washington prêt à poursuivre sa médiation


Les Etats-Unis ont déploré mardi l'impasse dans les négociations entre le Liban et Israël sur la démarcation de leur frontière maritime, moins de trois mois après leur lancement historique sous médiation américaine et de l'ONU. Le secrétaire d'Etat US, Mike Pompeo, a toutefois affirmé que son pays était prêt à poursuivre son rôle de médiateurs.......Détails......

"Plus tôt cette année, les gouvernements israélien et libanais ont recherché l'assistance des Etats-Unis afin de jouer les médiateurs en vue d'un accord sur leur frontière maritime", a rappelé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué. 
"Un tel accord apporterait potentiellement des bénéfices économiques importants aux populations des deux pays", a-t-il ajouté. 
"Malheureusement, malgré la bonne volonté des deux côtés, les parties restent très éloignées", a déploré M. Pompeo. 
Le secrétaire d'Etat a "exhorté les deux parties à négocier sur la base de leurs revendications maritimes respectives précédemment communiquées aux Nations unies", assurant que Washington demeurait "prêt à servir de médiateur dans des discussions constructives".
Après un lancement accompagné d'un grand optimisme américain début octobre, les négociations entre les deux voisins toujours officiellement en guerre ont buté dès fin novembre, quand la dernière séance a dû être reportée.
Le 20 novembre, Israël avait en effet accusé le Liban d'avoir changé sa position à plusieurs reprises sur la démarcation de la frontière maritime, avertissant que cela pourrait mener à une impasse et ainsi freiner la prospection d'hydrocarbures offshore dans la région. 
Les tractations portent sur une zone maritime contestée de 860 kilomètres carrés selon une carte enregistrée auprès de l'ONU en 2011 mais que le Liban juge aujourd'hui erronée. 
D'après l'analyste libanaise Laury Hayatan, le Liban avait demandé une zone supplémentaire de 1.430 km2 plus au Sud, s'étendant dans une partie du champ gazier de Karish qu'Israël a confié à la société grecque Energean.
Les négociations sont particulièrement cruciales pour un Liban en plein effondrement économique, qui veut lever tous les obstacles à la prospection d'hydrocarbures en Méditerranée. 
En 2018, le Liban a signé son premier contrat d'exploration avec un consortium international formé des groupes français Total, italien ENI et russe Novatek. Problème : une partie d'un des deux blocs concernés, le numéro 9, déborde sur la zone disputée avec Israël.
Début décembre, le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Charbel Wehbé, avait affirmé que "le Liban ne renoncera pas à ses droits quitte à ce que les négociations prennent 10, voire 20 ans". 
Après le report sine die de la quatrième séance de négociation entre les deux parties, et lors de sa rencontre avec le diplomate américain John Desrocher, médiateur dans les pourparlers, le président libanais Michel Aoun avait estimé qu'il était possible de "surmonter" les difficultés rencontrées dans le cadre des négociations en effectuant une étude "approfondie" des textes de loi à ce sujet.

Source L'Orient le jour
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