mercredi 1 janvier 2020

Les Irakiens assiègent l’ambassade US: Et scandent «Mort à l’Amérique !»


Des centaines de manifestants ont attaqué mardi 31 décembre l’ambassade des États-Unis de Bagdad, brûlant des drapeaux étoilés, arrachant des caméras de surveillance et criant «Mort à l’Amérique». Les forces US retranchés dans l’enceinte de l’ambassade ont tiré sur la foule des gaz lacrymogènes.......Détails........


Sale temps pour les Américains en Irak. L’appel lancé par le Président Donald Trump, via Tweeter, pour que les forces de sécurité irakiennes assurent la protection de l’ambassade US à Bagdad, semble difficile à être entendu. Tellement le sentiment anti-américain s’est exacerbé depuis les raids meurtriers menés contre les Kataeb du Hezbollah, un mouvement terroriste chiite soutenu par l’Iran, par l’aviation US.
Les Irakiens qui assiègent l’ambassade US exigent le départ des forces US des bases irakiennes et la fermeture de la plus grande représentation diplomatique américaine dans la région. 
Les participants au cortège funéraire des 25 combattants tués dans ces raids en Irak, désormais portés à 30 morts, sont parvenus à traverser sans encombre l’ensemble des check-points de l’ultrasécurisée «Zone verte» de Bagdad où siège l’ambassade. 
Mais les forces de sécurité irakiennes se sont ensuite interposées aux portes de celle-ci.
Des manifestants ont tenté d’incendier l’enceinte de l’ambassade, selon une vidéo diffusée par des témoins. 
Selon Reuters, les forces de sécurité irakiennes ont tiré des lacrymogènes pour les disperser. Les manifestants portaient des uniformes de combattants du Hachd al-Chaabi, dont des femmes qui brandissaient des drapeaux irakiens et du Hachd.
Cinq bases du groupe armé chiite irakien Kataeb Hezbollah, trois en Irak et deux en Syrie, ont été frappées par les forces américaines, a annoncé le 29 décembre le Pentagone dans un communiqué. 
Selon ce dernier, les États-Unis ripostent ainsi aux «attaques répétées» de ce mouvement contre les bases irakiennes qui accueillent des forces de l’opération Inherent Resolve. 
Le Pentagone a affirmé que le groupe Kataeb Hezbollah était responsable du récent pilonnage d’une base irakienne près de Kirkouk, lequel avait tué un sous-traitant US et blessé quatre soldats des États-Unis, en plus de deux membres des forces de sécurité irakiennes.
La mort de 30 combattants d’Al Hachd dans des raids de représailles américains ce dimanche suscite l’indignation en Irak. 
Les milices soutenues par Téhéran ont immédiatement répliqué par des tirs de roquette contre une base américaine près de la capitale irakienne.
La classe politique irakienne a bien unanimement condamné ces dernières frappes des Etats-Unis contre le Hachd Achaabi, forces paramilitaires rattachées aux forces irakiennes. 
Autant dire qu’il s’agit-là d’un raid de trop dont les conséquences risquent d’être lourdes pour la présence US dans la région… Washington assure vouloir éviter toute surenchère face à Téhéran.
«C’était une réponse ferme, mais proportionnée» a estimé le secrétaire d’État adjoint chargé du Moyen-Orient avant d’ajouter: «Il était important d’envoyer un message très clair sur l’importance que nous accordons aux vies américaines. Mais nous ne cherchons pas l’escalade avec l’Iran».
Les seuls échos favorables à cette escalade sont à situer à Tel-Aviv et à Manama…

Source Perspectives Med
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