Une certitude : si le Premier ministre israélien entendait soulever la rue comme au temps des accords d’Oslo pour combattre ce qu’il qualifie de «coup d’Etat judiciaire», il n’a pas les troupes nécessaires.
Et la «guerre civile» crainte par son opposant centriste Benny Gantz ne semble pas à l’ordre du jour. Du moins pas encore.
Lundi, le procureur général israélien, Avichaï Mandelblit, le même homme qui avait chargé Nétanyahou quelques jours plus tôt, a déclaré que rien n’obligeait légalement le Premier ministre, même inculpé, à démissionner ou à se mettre en retrait de son gouvernement transitoire.
Mais il a refusé de se prononcer sur sa capacité à former un nouveau gouvernement, perpétuant le brouillard institutionnel dans lequel est plongé le pays qui se dirige en somnambule vers de troisièmes élections en un an.
Néanmoins, le petit peuple du Likoud, rameuté en terre ennemie par des bus spécialement affrétés mardi, n’a pas encore perdu foi en son leader. «Nétanyahou n’a pas terminé le boulot, estime Tania, une Suisse francophone de 63 ans installée dans le village de Hashmonaim, à mi-chemin entre Jérusalem et Tel-Aviv.
Il a réussi niveau diplomatie, sécurité et économie, mais il n’a pas fini de nettoyer le marigot gauchiste qui pourrit nos institutions. C’est pour ça qu’ils font tout pour l’abattre aujourd’hui, avant qu’il puisse en finir…»
Les ténors du parti sont restés chez eux.
A commencer par Gideon Sa’ar, le très sérieux rival interne à Nétanyahou, qui a appelé à la tenue de primaires éclair pour changer le leadership du Likoud afin de remettre le parti sur les rails de la victoire.
Source Liberation
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