mercredi 27 février 2019

Un néonazi suisse est condamné pour avoir craché sur un passant juif


«Juifs de m…» «Nous allons tous vous gazer.» «On vous renvoie à Auschwitz.» Pour le Tribunal cantonal de Zurich, pas de doute, c’est bien Kevin G., 31 ans, boucher et figure de la scène néonazie alémanique qui, en 2015, a lancé ces insultes au visage d’un passant de religion juive.......Détails........



Il est reconnu coupable de violation de la norme antiraciste et écope d’une peine de 12 mois de prison.
Dans le canton de Zurich, cette agression avait fait grand bruit et choqué la communauté juive. 
Condamné en première instance l’an dernier, Kevin G. avait fait appel. Mardi, il s’est présenté devant les juges le crâne rasé et en chemise. Sous celle-ci, son tatouage de croix gammée demeure bien caché. Mais ses convictions sont connues, outre-Sarine, où l’homme s’est illustré comme chanteur du groupe d’extrême droite Amok. 
Aux juges, le prévenu assure avoir quitté la formation et pris ses distances avec le milieu. Il aurait changé et souhaiterait assumer au mieux son rôle de jeune père. 
Une peine de prison mettrait à néant ses aspirations. D’autant que, clame-t-il, ce n’est pas lui l’auteur de l’agression. Les juges n’y ont pas cru, se fiant aux déclarations de la victime et de témoins.
Le 4 juillet 2015, Kevin G. participe à un enterrement de vie de garçon dans le quartier de Wiedikon, où vit une importante communauté de Juifs orthodoxes, reconnaissables à leurs vêtements. 
Rentrant de la synagogue, l’un d’eux croise le chemin de ces hommes alcoolisés; il est bombardé d’insultes. 
Le prévenu se démarque en le couvrant d’injures antisémites, de crachats, notamment au visage, et d’un salut hitlérien accompagné d’un «Heil Hitler». Grâce à l’intervention d’une passante, la victime échappe à un coup de poing.
Pour la Cour, Kevin G. s’est rendu coupable de discrimination raciale. 
À la différence du Tribunal d’arrondissement, elle ne condamne cependant pas le prévenu pour son salut hitlérien: le geste ne peut pas, dans ce cas, être considéré comme de la propagande. 
La peine est aussi deux fois moins longue que celle prononcée en première instance, car les juges renoncent à prendre en compte deux condamnations précédentes visant l’accusé. 
Celui-ci purgera sa peine en semi-détention pour ne pas se retrouver marginalisé. «Nous vous avons accordé une dernière chance, dit le président. Saisissez-la.» 

Source La Tribune de Geneve
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