Où en sont les plaintes déposées par le BNVCA dans les affaires de boycott d’Israël ? Sammy Ghozlan : Nous avons déposé systématiquement des plaintes contre tous ceux qui appellent au boycott ou qui agissent en commando dans les supermarchés. Ce sont des procédures qui prennent parfois plusieurs années mais à l’issue desquelles l’obstination donne des résultats....
...Ainsi, en octobre dernier, la cour de cassation a rendu une décision suite à une plainte déposée en 2012. Elle a confirmé que l’appel au boycott d’Israël n’est pas une manifestation de la liberté d’expression mais un appel illégal à la discrimination et à la haine.
Actuellement, nous avons encore une cinquantaine d’affaires en cours. Parmi celles qui devraient prochainement passer devant les tribunaux figure notamment l’annulation du concert de Vanessa Paradis en Israël suite à des pressions menées par des organisations pro-palestiniennes.
Une autre affaire concerne l’ancien député Jean-Claude Lefort qui, sur les réseaux sociaux avaient appelé à boycotter des feuilles de bricks, même pas importées d’Israël mais fabriquées en France et garanties cacher par le Beth-Din.Des procédures parfois longues.
A.J.: De par ces actions, vous êtes en relation permanente avec le ministère de la Justice. Quelle type de relation entreteniez-vous avec Christiane Taubira qui a démissionné de ses fonctions la semaine dernière ?
S.G. : Nous avions rencontré Christiane Taubira assez rapidement après son arrivée au ministère de la Justice, par l’intermédiaire d’Élisabeth Guigou, la députée de la Seine-Saint-Denis.
Nous avons alors longuement échangé et j’ai pu lui expliquer en quoi les opérations de boycott étaient avant tout des opérations anti-israéliennes qui poussaient à l’acte antisémite.
Par la suite, durant tout son mandat, nous avons eu l’occasion de nous rencontrer à de nombreuses autres reprises. La ministre s’est toujours montrée attentive à nos démarches.
Elle a d’ailleurs toujours été présente à toutes les cérémonies organisées par la communauté à la mémoire des déportés.
Malgré toutes les pressions qu’elle a pu subir lui demandant d’abroger la circulaire Alliot-Marie (circulaire de 2010 demandant aux parquets de poursuivre les personnes appelant ou participant à des actions de « boycott » des produits israéliens), Christiane Taubira a toujours refusé de revenir dessus. Cette intransigeance mérite aujourd’hui d’être soulignée.
De notre côté, nous nous étions portés partie civile dans les procès contre le journal Minute et contre l’ex-candidate frontiste Anne-Sophie Leclère qui avaient comparé la Garde des Sceaux à un singe.
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Source Israel Valley
