lundi 25 janvier 2016

Le Hezbollah accuse Riyad de fournir à l’État islamique les armes promises au Liban




Comme un seul homme, le n° 2 du conseil exécutif du Hezbollah, le cheikh Nabil Kaouk, le ministre Hussein Hajj Hassan et les députés Mohammad Raad, Nawaf Moussaoui et Ali Fayad sont tombés à bras raccourcis sur l'Arabie saoudite, « une entité qui n'a vu le jour que grâce aux services de renseignements britanniques et qui tue aujourd'hui le peuple du Yémen avec des armes américaines, françaises, britanniques et allemandes »....



...., a rugi Nawaf Moussaoui, dans une allocution qu'il a prononcée au cours d'un meeting oratoire à Aytit, au Liban-Sud, en affirmant rejeter « l'idée émise par certains au Liban et suivant laquelle l'État libanais devrait se joindre à l'alliance dont fait partie Riyad ».
« Quel intérêt avons-nous à nous rallier au régime saoudien qui a promis aux Libanais des dons – lesquels ont fini par s'évaporer, de l'aveu même du ministère de l'Intérieur – pour armer leurs forces régulières et faire de l'Iran notre ennemi alors qu'il est un ami historique du Liban ? » s'est-il interrogé. « Notre pays n'est pas en mesure d'équiper ses forces armées, et le don saoudien n'existe plus parce que le régime de Riyad a dépensé des dizaines de milliards de dollars dans sa guerre contre le Yémen où il a utilisé des tonnes de roquettes et d'obus pendant 300 jours contre le peuple de ce pays, sans rien trouver dans cet arsenal de valable pour le Liban », a-t-il ajouté.
Abondant dans le même sens, le ministre de l'Agriculture, Hussein Hajj Hassan, s'est interrogé sur le point de savoir pourquoi « les Saoudiens s'abstiennent d'équiper l'armée alors qu'ils arment les terroristes en Syrie ».

M. Hassan qui s'exprimait à Douris, pour la première commémoration de la mort du capitaine Ahmad Mahmoud Tabikh, dans les combats contre le groupe État islamique à Ras-Baalbeck, a appelé à sanctionner « les États qui nourrissent le terrorisme et qui ont favorisé la prolifération de la pensée takfiriste dans les universités et les mosquées ».


Les « crimes » des Saoud

Le chef du bloc parlementaire de la Résistance, Mohammad Raad, a, quant à lui, critiqué sans la nommer l'Arabie saoudite, à partir de Kfar Sir, à Nabatiyeh, présentant ce royaume comme étant « l'instrument des États-Unis dans la région ».
« Ces instruments représentent un danger pour nos sociétés et sont à l'origine du chaos, du sous-développement et de la faiblesse dans la région », a-t-il dit, avant de lâcher : « La potence est prête et la peine capitale a été décidée avec effet rétroactif parce que ces instruments sont ceux qui lancent une guerre sans merci contre les mouvements de développement, d'indépendance et de souveraineté réelle dans la région. »
Le cheikh Kaouk s'est pour sa part arrêté sur les relations entre l'Arabie saoudite et Israël. « Nous devons faire face aujourd'hui aux crimes et aux péchés des Saoud (la famille royale), dont le plus grand péché est d'avoir entrepris des contacts avec l'entité israélienne », a-t-il déclaré lors d'un meeting du Hezbollah à Tyr, avant de souligner qu'il est « du droit » de son parti d' « interroger le courant du Futur sur sa position vis-à-vis des rapports israélo-saoudiens et du soutien permanent de Riyad aux bandes armées en Syrie ».

« Comment les médias du courant du Futur peuvent-ils se permettre de désigner les attaques de Daech (acronyme du groupe État islamique) contre Deir ez-Zor comme étant des attaques de rebelles? » s'est-il indigné, avant d'accuser Riyad de « financer ses instruments au Liban pour qu'ils s'élèvent contre la Résistance qui a dévoilé leurs crimes et réussi à faire échec aux grands projets takfiristes dans la région ».


Source L'Orient le Jour