Faute de partenaire pour négocier, l'autorité palestinienne a officiellement reconnu, par la voix de son premier ministre, la fin des accords d'Oslo. Cet échec pourrait pousser les palestiniens vers une troisième intifada qui ne fera qu'empirer la situation. Il devient urgent de définir une nouvelle stratégie pour arriver à une paix durable...
La solution à deux États ayant été refusée par Israël, l'autorité palestinienne devrait changer de stratégie et évaluer une solution à un seul État, composé de citoyens de différentes confessions. Cette solution possède de nombreux avantages.
D'abord, elle permet d'éviter de nouveaux déplacements de population en limitant le périmètre des négociations au strict minimum (le nom du pays, le drapeau, l'hymne). Ensuite, elle prend en compte la réalité des imbrications économiques, culturelles et sociales entre les deux populations (environ 20% des citoyens israélien sont déjà des palestiniens). Enfin, elle marginalise les intégristes des deux cotés en actant un État multiconfessionnel.
Pour asseoir cette solution l'autorité palestinienne doit promouvoir l'organisation d'un référendum, sous l'égide de l'ONU, qui demandera simultanément aux citoyens des deux pays de trancher entre une solution à un seul État et une solution à deux États séparés par une frontière respectueuse du droit international. La solution à un seul État devra être majoritaire dans les deux pays pour être retenue, dans le cas contraire ce sera l'autre solution qui l'emportera.
L'autorité palestinienne aurait plutôt intérêt à faire campagne pour un seul État, solution qui a le mérite de prendre en compte l'imbrication des deux peuples et d'éviter d'éternelles négociations.
On peut donc supposer que cette solution sera majoritaire chez les Palestiniens. De même, la majorité silencieuse d'Israël, lassée d'un conflit sans fin et qui ne demande rien d'autre que de vivre pacifiquement et libérée des pressions des extrémistes, devrait permettre de rendre majoritaire la solution à un seul État dans leur pays.
Si jamais les citoyens votent dans le sens contraire, les Palestiniens pourront toujours s'appuyer sur cette légitimé populaire et sur la résolution de l'ONU pour voir naître leur État et entamer un vrai processus de négociation. Le défit de l'autorité palestinienne devient donc de forcer Israël à participer au référendum.
Source Agoravox