Lazez Abraimi est le troisième suspect mis en examen à Bruxelles, soupçonné d’avoir aidé Salah Abdeslam à se cacher lors de son passage dans la capitale belge. On apprend ce lundi l’étrange contenu d’un texto reçu sur son téléphone portable. Afin de rester l’homme invisible d’une enquête à échelle européenne, Salah Abdeslam a eu besoin d’aide...
Activement recherché depuis le 13 novembre, le suspect des attentats de Paris a bénéficié, pour quitter la France, du soutien de Mohammed Amri et Hamza Attou. Les deux hommes, mis en examen lundi, ont d’ores et déjà reconnu avoir transporté l’homme le plus recherché d’Europe jusque Bruxelles, le soir des tueries. Mais ils ne sont peut-être pas les seuls.
Jeudi 19 novembre dans la soirée, la police interpelle un dénommé Lazez Abraimi sur les routes de Laeken, une commune située au nord de Bruxelles. L’homme est à bord de sa voiture, une Citroën. A l’intérieur : une arme chargée et des traces de sang.
Celui de Salah ? Possible, selon les enquêteurs.
En tout cas, le lendemain, Lazez Abraimi est mis en examen pour participation à des attentats terroristes et aux activités d’un groupe terroriste.
Domicilié dans la ville de Jette, à quelques kilomètres de la capitale belge, Lazez Abraimi, 39 ans, est d’origine marocaine.
On sait de lui que son jeune frère a déjà quitté la Belgique pour la Syrie. Quant à son rôle précis, il reste à déterminer. Pour la presse belge, déjà, il apparaît comme un "personnage clef" des attentats de Paris. La police aurait d’ailleurs recueilli un témoignage l’accusant d’avoir aidé Salah Abdeslam à se cacher pendant quelques jours.
Et ce n’est pas le contenu du téléphone portable de ce troisième suspect qui va jouer en sa faveur. Pendant son audition par les enquêteurs, l’appareil vibre. Sur l’écran apparaît ce message, laconique et intriguant : "Le Juif n’est pas là." Potentiel indice ou détail insignifiant, il est encore trop tôt pour le dire. Son avocat, Thomas Descamps, qui défendait aussi par le passé un complice présumé de Medhi Nemmouche, le tireur du musée juif de Bruxelles, affirme que son client nie toute implication dans les attentats de Paris.
Pour l’heure, il ne souhaite pas davantage s’exprimer sur le fond du dossier. Prochaine étape : le passage, mercredi, devant la chambre du conseil, qui décidera de la prolongation, ou non, de la détention préventive de Lazez Abraimi.
Les deux autres complices présumés ont quant à eux vu leur mandat d’arrêt prolongé d’un mois.
Source Metro News