mercredi 25 novembre 2015

Le visage de la fraternité judéo-chrétienne à Tours


L’hôtel de ville de Tours accueillait hier un événement pour les croyants, juifs et chrétiens. Un temps de fraternité, cinquante ans après Vatican II.  A l'invitation du grand rabbin de France, Haïm Korsia, et cinquante ans après le concile Vatican II, l'hôtel de ville de Tours accueillait hier un colloque national « De Nostra Ætate au dialogue interreligieux »...


L'idée de cette rencontre autour du dialogue entre juifs et chrétiens est née lors des célébrations de la fête juive des Lumières, Hanouka, l'an dernier, à Tours.
A l'aube de l'année Saint-Martin-de-Tours, son organisation a été confiée au Tourangeau Paul Lévy, président de la communauté juive de Tours et du Consistoire israélite de la région Centre-Ouest. Et comme lui, le grand rabbin Korsia a félicité Serge Babary d'avoir maintenu cet événement interreligieux malgré les dramatiques événements du 13 novembre.
Le maire de Tours était là pour accueillir les nombreuses personnalités religieuses présentes, dont Monseigneur Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours.

« Durant des siècles, la méfiance et le mépris ont imprégné les relations des chrétiens à l'égard du peuple juif », avaient rappelé, dans leur discours commun introductif au colloque, le grand rabbin Korsia et Mgr Aubertin.
Sous les grands lustres de la salle des mariages de Tours, la vingtaine d'intervenants a répété toute la journée son attachement « à répandre l'enseignement de la fraternité entre les hommes, fondement essentiel de la Torah et des Évangiles. »
La veille, à Paris, quatre cents personnes étaient réunies dans la grande nef du Collège des Bernardins, célébrant le cinquantenaire de Nostra Aetate, « pour une soirée historique dans les relations judéo-chrétiennes », soiréeau cours de laquelle un texte porteur d'une nouvelle vision juive des relations judéo-chrétiennes était remis solennellement au nom de tous les juifs de France, par le grand rabbin Haïm Korsia au cardinal André Vingt-Trois.

Le grand rabbin Korsia a vivement remercié le maire Serge Babary d'avoir maintenu ce colloque, à l'hôtel de ville : « On vous l'a déconseillé, vous avez tenu. Merci, car céder, c'était considérer que nous n'avions pas à célébrer ce moment de partage et de rapprochement, c'était donner raison à ceux qui voudraient nous forcer à nous renfermer. »
Source La nouvelle republique