mardi 17 novembre 2015

La couverture des médias israéliens sur les attentats de Paris


Tous les yeux des médias israéliens sont rivés vers Paris dans les éditions du dimanche. La première page de Haaretz propose un total de huit articles sur les attaques, y compris des articles écrits par deux des reporters du journal envoyés à Paris...


Pour ne pas être surpassé, Yediot Aharonot a envoyé trois de ses journalistes séniors, Nahum Barnea, Eldad Beck et Ben-Dror Yemini, à Paris, pour avoir des commentaires sur place – et l’annonce tout en haut de sa première page.
Yediot Aharonot a utilisé l’image de la Tour Eiffel stylisée en signe de paix tout au long de sa couverture des attentats meurtriers.
Le tabloïd Israël Hayom, quant à lui, est le seul quotidien à placer l’attaque terroriste d’Otniel en haut de sa première page bien que ses petites photos des victimes semblent bien pâles en comparaison aux images et au titre dramatique – « Le massacre et le choc » – qui couvre les événements en France et qui recouvre la majorité de la première page.
En plus des articles sur l’atmosphère abasourdie, inconfortablement en suspend dans les rues de Paris, la plupart des correspondants proposent aussi des conseils sur ce que les Français auraient dû faire pour empêcher l’attaque.
« La seule chose surprenante peut-être dans ces attaques de vendredi soir est qu’elles ne se sont arrivées qu’aujourd’hui. L’implication de la France dans la lutte contre l’État islamique et la facilité de frapper la France font que les experts estiment que cela aurait pu avoir lieu il y a longtemps », a écrit Yoav Limor dans Israël Hayom.
« Il semble que la prochaine attaque terroriste en France, ou dans une autre ville européenne, ne peut être évitée que grâce aux renseignements et la détection précoce », analyse Anshel Pfeffer de Haaretz, l’un des deux journalistes envoyés par le journal à Paris.
« Une fois que les attaquants sont déjà dans la ville cible avec des armes et des explosifs, il est presque impossible de les arrêter », a-t-il ajouté.
Un des journalistes de Yediot Aharonot, qui était à Paris par hasard au moment des attaques, décrit le moment déchirant où il a appris qu’il y avait trois assauts presque simultanés pendant un repas de Shabbat qu’il partageait avec des amis.
« Vers la fin du repas, nous avons commencé à recevoir des textos. ‘Est-ce que tout va bien ?’. Nous ne savions pas ce qui était arrivé », écrit Ben-Dror Yemini. « Je suis venu dans un Paris qui était heureux et vivant ; je le laisse sombre et stupéfait », a-t-il décrit.

Source Israel Valley