dimanche 25 octobre 2015

En Israël, 40% des ménages dépensent plus qu'ils ne gagnent


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Les écarts de revenus se creusent encore en Israël: 10% des Israéliens les plus riches gagnent 8 fois plus que 10% des Israéliens les plus pauvres. En 2014, les dépenses des 2,4 millions de ménages israéliens ont augmenté légèrement plus vite que leur revenu, selon les données que vient de publier l’Institut de la Statistique à Jérusalem...



La même année, la dépense mensuelle moyenne de consommation d’un ménage israélien s’est montée à 15.053 shekels, soit une hausse de 3,3% en un an.
En revanche, les revenus des ménages israéliens se sont élevés à 18.329 shekels bruts par mois en 2014, soit une augmentation de 3% comparée à l’année précédente.
Déduction faite des impôts et autres prélèvements obligatoires, le revenu net s’est monté à 15.149 shekels pour un ménage moyen : 77% des revenus des ménages proviennent du travail, 11% d’allocations sociale et 12% du capital.


INÉGALITÉS DE REVENUS


Ces données récentes confirment la répartition très inégale des revenus parmi les ménages israéliens. En 2014, le revenu des 10% d’Israéliens les plus riches se montait à 35.801 shekels, soit 8,1 fois plus que le revenu des 10% d’Israéliens les plus pauvres qui se sont contentés d’un revenu moyen de 4.387 shekels par mois.
Autre indicateur inquiétant sur le partage du revenu national : les 20% d’Israéliens les plus riches se sont accaparé 39% du revenu national. En bas de l’échelle des revenus, les 20% d’Israéliens les plus pauvres se sont partagé 6% seulement du revenu national.


INÉGALITÉS DE DÉPENSES


Le poste du logement continue de caracole en tête des dépenses des ménages israéliens. En 2014, un ménage moyen a consacré 24,5% de ses dépenses pour se loger, soit 3.692 shekels par mois ; c’est 0,8% de plus qu’en 2013.
Le second poste de dépenses des ménages est dorénavant les transports et télécommunications : ce poste a absorbé 2.984 shekels par mois en 2014, soit 19,8% des dépenses d’un ménage.
Les dépenses d’alimentation n’arrivent qu’à la troisième place des dépenses : en 2014, un ménage a consacré 2.435 shekels à son alimentation, soit 16,2% de son budget mensuel.
Les inégalités de revenus entraînent aussi des différences dans la répartition des dépenses. Um ménage riche, du décile le plus élevé, dépensera davantage pour le poste des télécoms (25%) que pour celui du logement (23%) ou de l’alimentation (14%).
En revanche, un ménage qui appartient au décile le plus bas, dépensera davantage pour le logement (25%) ; viennent ensuite les dépenses d’alimentation (22%), alors les dépenses de télécoms ne représentent que 14% du budget d’une famille à bas revenu.


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley