jeudi 10 septembre 2015

Violente bagarre entre hauts fonctionnaires européens sur fond d'antisémitisme


L'histoire a eu lieu le 16 juillet dernier, dans un café du quartier européen, rue d'Arlon, il est alors 23h50. Une violente dispute oppose soudain un fonctionnaire (président du syndicat minoritaire des fonctionnaires) à une femme d’origine italienne dont il ignore, à ce moment, la fonction...


Il s'agit, aussi, d'une haute fonctionnaire, chef d’unité à la direction générale "Voisinage" de la Commission. Elle y gère notamment l’aide financière apportée à l’Autorité palestinienne. Dans la conversation, l'homme qui portait une plaque métallique à l'effigie de Mussolini, critique l’attitude d’Israël à l’égard des Palestiniens.

"Hitler aurait dû tuer tous les juifs"

La fonctionnaire, qui lui fait observer que Mussolini était "quand même un dictateur" se retrouve sous les coups de son collègue. L’homme qui l’a frappé aurait lancé dans sa rage "Hitler aurait dû tuer tous les juifs". On parle même d'une tentative d’étranglement.
Suite à cette scène violente, la fonctionnaire a reçu des soins et un médecin a constaté l'existence d'un traumatisme crânien et d'une commotion cérébrale.
La victime n’est pas juive, mais a jugé que ce qu’elle avait subi était révélateur du climat d’antisémitisme ambiant.
Elle a donc contacté la Ligue belge contre le racisme et la xénophobie, qui demande à la Commission européenne de prendre, à l’issue de l’enquête, "les mesures adaptées à la gravité des faits", à savoir de licencier l’auteur de l’agression pour faute grave. Entretemps, celui-ci devrait être suspendu, "afin de garantir l’intégrité physique et psychologique de la victime", estime le président de la Ligue, Joël Rubinfeld dans les colonnes du Journal Le Monde.

Déjà condamné dans son propre pays

Contacté par nos collègues du Journal Le Soir, l'auteur présumé des faits, n'a pas souhaité commenter cet incident.
Il a confirmé qu'il avait fait l'objet, en décembre 2002, d'une condamnation dans son pays d'origine pour des faits de possession et de distribution d'images pédopornographiques, à une peine de 6 mois de prison avec sursis.
​Le parquet de Bruxelles a confirmé que les faits évoqués par la fonctionnaire agressée faisaient l'objet d'une information judiciaire. Des caméras de surveillance attesteraient du déroulement de l'agression. Du côté de la Commission une enquête interne serait en cours.
Nous avons également appris, depuis, que la personne incriminée dans cette bagarre a dû quitter son poste de responsable de "Génération 2004", l’un des syndicats qui s’occupent de défendre les intérêts des 35 000 fonctionnaires européens.
Source RTBF