Le docteur Adi Cohen a publié une analyse concernant le négationisme concernant la Shoah. D'aprés son travail, cette négation de la Shoah se manifestait dans des communautés musulmanes d’Allemagne, du Royaume uni, d’Australie, et autres, originaires non seulement du Proche-Orient mais également du Maghreb...
Très pessimiste, il considère qu’aucun moyen ne permettra aujourd’hui de lutter efficacement contre ce phénomène inquiétant. « Peut-être existe-t-il encore de l’espoir aux USA, au Canada et en Australie, a-t-il ajouté, mais je crains que nous ayons déjà perdu l’Europe ».
Au Proche-Orient, le problème est connu et le docteur Adi Cohen a cité, dans son intervention, les ‘arguments’ négationnistes de Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne, dans le livre qui a servi de base à sa thèse de doctorat. Il y prétend notamment que l’idéologie du sionisme est semblable à celle du racisme nazi et que le nombre des victimes juives de la Shoah était inférieur à un million, ajoutant que « les chambres à gaz n’étaient pas destinées à leur élimination ».
Pour Adi Cohen, Abbas a rédigé cette thèse pour cacher la collaboration du Mufti de Jérusalem Hadj Amin el Husseini avec les nazis. Le livre d’Abbas est toujours en vente et bénéficie d’une promotion constante sur le site officiel de l’Autorité palestinienne.
Les déclarations antisémites se multiplient par ailleurs dans les médias de l’Autorité palestinienne, et non du Hamas, souligne pour sa part Itamar Marcus, directeur de l’organisation “Palestinian Media Watch”. C’est ainsi que sont reprises les vieilles accusations insensées de « crimes rituels » datant du Moyen Age, permettant de diaboliser les Juifs notamment dans les programmes « éducatifs » afin, entre autres, « d’expliquer la Shoah ».
Claire Dana-Picard
Source Chiourim