lundi 27 avril 2015

L'hommage de Hollande aux déportés du Struthof, seul camp de concentration installé en France


A l'occasion de la journée nationale de la déportation, le chef de l'Etat était en Alsace dimanche pou dévoiler deux stèles d'hommage aux victimes du nazisme. "Le pire peut encore se produire", a-t-il déclaré, mettant en garde contre la résurgence du racisme et de l'antisémitisme. Il a voulu en faire une cérémonie européenne. "Car ce qui s'est passé ici est un atroce qui a été le fait d'Européens", a déclaré François Hollande, dimanche, en célébrant la journée nationale de la déportation au Struthof, seul camp de concentration nazi installé sur le territoire français...Details...


Le chef de l'Etat avait invité à ses côtés les dirigeants des principales institutions européennes ( Voir photo ci-dessus ) : les présidents du Parlement Martin Schulz et du Conseil européen Donald Tusk, la Première ministre de Lettonie, Laimdota Straujuma, qui assure la présidence tournante de l'UE, et le secrétaire général du conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland.
Deux stèles d'hommage aux victimes ont été dévoilées. "La connaissance de l'Histoire ne nous préserve pas du pire, le pire peut toujours se produire et c'est en le connaissant que nous pouvons le prévenir", a déclaré le président de la République. Le Struthof-Natzweiler, qui comprenait, outre le camp principal, une tentaculaire nébuleuse de camps annexes, fut le lieu de détention de quelque 52.000 déportés, en provenance de toute l'Europe, dont près de 22.000 périrent.  "L'antisémitisme et le racisme sont encore là et donc nous devons à travers cette cérémonie du Struthof agir pour protéger ceux qui peuvent en être encore aujourd'hui les victimes", a rappelé François Hollande.

François Hollande, premier président à visiter la chambre à gaz

Premier camp de concentration découvert par les Alliés à l'Ouest, le Struthof, qui fut l'un des plus meurtriers du IIIe Reich, resta longtemps peu connu en dehors de l'Alsace.  Il abrite aujourd'hui un Centre européen du résistant déporté, inauguré en 2005 par Jacques Chirac.  Au Struthof, les déportés, essentiellement des politiques et des Résistants mais aussi des Juifs, des Tziganes et des homosexuels, venaient quasiment de tous les pays annexés par le IIIe Reich, transformés en esclaves de la machine de guerre nazie.


Sa chambre à gaz, que François Hollande est le premier à visiter, avait été installée par les nazis dans l'auberge-restaurant de l'ex-station de ski, essentiellement pour des expérimentations médicales, notamment  de gaz de combat sur les détenus. 86 Juifs, venus d'Auschwitz, y furent aussi assassinés et leurs corps entreposés à l'université de Strasbourg, devenue dans l'Alsace annexée l'université du Reich. Les nazis voulaient les conserver comme spécimens d'une "race" vouée à l'extermination.

Le cycle de commémoration doit s'achever au Panthéon le 27 mai

Le matin à Paris, au mémorial dédié aux martyrs de la déportation, le Premier ministre Manuel Valls avait lui aussi appelé à "poursuivre le combat" contre une barbarie qui "peut changer de visage".  François Hollande poursuivait en Alsace une série de commémorations liées au 70e anniversaire de la Seconde guerre mondiale. Le 27 janvier, il s'était rendu à Auschwitz-Birkenau (Pologne), et plus récemment le 6 avril à la maison d'Izieu (Ain) où 44 enfants juifs avaient été raflés en 1944, déportés puis exterminés dans les camps.
Le cycle de commémoration, omniprésent dans l'agenda de François Hollande depuis un an, devrait s'achever le 27 mai avec l'entrée au Panthéon de quatre grandes figures de la Résistance: Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. Des membres du gouvernement français participeront également dans les semaines à venir aux commémorations organisées dans d'autres camps de concentration libérés en avril et mai 1945.

Koide9enisrael a publié en Mai 2013 un article sur ce camps nazi :

Source LCi