dimanche 26 avril 2015

Israël présente la charge fiscale la plus basse des pays occidentaux


L’Israélien se plaint régulièrement de payer trop d’impôt: un rapport de l’OCDE révèle que la charge fiscale en Israël est particulièrement faible. Israël a adhéré à l’OCDE en 2009. Depuis plus de six ans, l’Organisation pour la Coopération et le Développement Économiques publie régulièrement des données qui permettent de situer Israël parmi les autres pays occidentaux...Details...


La dernière en date des publications de l’OCDE s’intitule « Les impôts sur les salaires 2015 » et compare la charge fiscale dans les 34 pays membres de l’organisation. Les experts internationaux sont critiques vis-à-vis de la politique fiscale d’Israël : non pas parce que la pression fiscale est trop lourde, mais au contraire, parce qu’elle est trop faible.
La charge fiscale (impôt sur le revenu et cotisations sociales) est aussi appelée par les experts de l’OCDE le « coin fiscal », c’est-à-dire le montant total des impôts versés par les salariés et les employeurs, en pourcentage des coûts totaux de la main-d’œuvre. Le rapport de l’OCDE compare la charge fiscale sur les salaires en fonction de la situation de famille et du niveau des revenus. Dans tous les scénarii examinés, Israël fait figure d’exception avec un taux d’imposition particulièrement bas.

SALARIÉ CÉLIBATAIRE : CHARGE FISCALE EN BAISSE

Dans le cas d’un salarié célibataire sans enfant percevant un salaire moyen, la charge fiscale en Israël est de 20,5%, contre 36% pour la moyenne de l’OCDE. Israël est au 4e plus bas niveau des 34 pays membres de l’OCDE. À titre de comparaison, la pression fiscale est de 56% en Belgique, de 49% en France et en Allemagne.
Les experts constatent que la tendance en Israël est à l’inverse de la majorité des pays de l’OCDE. Entre 2000 et 2014, la charge fiscale sur un salarié célibataire a baissé de 29,6% à 20,5% ; en revanche, la moyenne de l’OCDE est reste inchangée autour de 36%.

FAMILLE AVEC ENFANTS : FAIBLE CHARGE FISCALE

Concernant la charge fiscale des familles avec enfants, Israël se distingue aussi par son rang très bas dans le classement des pays de l’OCDE. Pour une famille composée d’un couple avec deux enfants et percevant un salaire moyen, la charge fiscale sera de 18,1% en Israël contre 26,9% pour la moyenne de l’OCDE. En tête de classement figurent la Belgique, la Grèce et la France, avec 45% de charge fiscale.
Le rapport de l’OCDE constate que le paiement d’allocations familiales aux familles avec enfants est généralement un facteur de réduction de la charge fiscale pour les salariés avec enfants, comparés aux salariés célibataires.

En Israël, cette réduction de la charge fiscale est négligeable en raison du faible montant des allocations familiales ; en 2014, l’effet des allocations familiales sur la pression fiscale était de 2,4% contre 9,1% pour la moyenne de l’OCDE.
La conclusion de cette analyse est qu’à la différence de ce que l’on observe dans la grande majorité des pays de l’OCDE, les prestations familiales en Israël ne contribuent que très modestement, à réduire la charge fiscale pesant sur les travailleurs avec enfants. À méditer pour le prochain ministre israélien des Finances.

Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley