Le chef des affaires politico-militaires au ministère israélien de la Défense, le général Amos Gilad, a reconnu qu’Israël n'a pas été capable d'empêcher la croissance de l'arsenal du Hezbollah, rapporte mardi le Jerusalem post. Selon lui, l'Iran a supervisé la fabrication de l'arsenal du Hezbollah qui comporte 100.000 roquettes. Il a également accusé Téhéran d'investir des milliards de dollars dans la puissance de feu du Hezbollah qui menace l'ensemble du territoire Israélien...
"Il s'agit d'une menace militaire et non terroriste", a déclaré le général Amos Gilad, lors d'une conférence sur la sécurité à Tel-Aviv, indiquant qu'Israël "n'a pas été capable d'empêcher l'assemblage de cet arsenal de roquettes au Liban. Les informations rapportées par la presse étrangère quant à de présumées opérations israéliennes visant à contrecarrer le programme d'armement du Hezbollah, sont l'exception, a poursuivi le responsable israélien.
Le général Amos Gilad a également abordé le dossier iranien, soulignant que l'Iran pourrait produire "très rapidement", des armes nucléaires, en conséquence de quoi Israël doit se tenir prêt à faire face aux menaces. La stratégie iranienne, a souligné le responsable, vise à se débarrasser des sanctions, tout en gardant une option pour la production d'armes nucléaires "en quelques mois".
"Israël peut vaincre n'importe quel ennemi", a encore souligné le gradé israélien. Mais au moment où l'Iran va déclencher une course aux armements nucléaires la région va se transformer en "enfer", a-t-il averti.
Il y a quelques jours a pris fin la quatrième session de pourparlers depuis janvier entre l'Iran et le groupe des pays du 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). Si cette session n'a pas permis d'avancées vers un accord final sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a indiqué, dimanche, qu'un accord sur le nucléaire iranien reste possible et a appelé les Occidentaux à ne pas rater une nouvelle occasion de mettre fin à dix ans de crise.
Source L'Orient Le Jour