jeudi 12 décembre 2013

Le gouvernement israélien tente de ralentir la chute des exportations


Coup dur pour les exportations israéliennes: le dollar tombe à son cours le plus bas des deux dernières années, obligeant le gouvernement à réagir. Le shekel israélien continue de se renforcer face aux principales devises: le dollar passe en dessous de la barre des 3,5 shekels et l’euro stagne à 4,8 shekels. La baisse du dollar ampute le revenu des entreprises israéliennes dont la contrepartie des exportations, convertie en shekels, diminue. Les derniers chiffres du commerce extérieur d’Israël sont préoccupants : au troisième trimestre de 2013, les exportations ont chuté de 12,4% en rythme annuel (diamants et start-up exclus).


PERTE DE COMPÉTITIVITÉ

La baisse des exportations se traduit par un ralentissement du rythme de la croissance : au troisième trimestre de 2013, le PIB israélien n’a progressé que de 2,2% seulement, contre 4,6% au trimestre précèdent. En fait, la chute du dollar concerne tous les Israéliens : 40% du PIB israélien provient des exportations, et la baisse du billet vert a un impact sur le niveau de l’activité et de l’emploi dans tout le pays.
Au seul troisième trimestre, l’industrie israélienne a licencié 1.500 salariés, essentiellement dans l’agroalimentaire ; pour le président du Patronat israélien, les entreprises licencient en raison de « la perte de compétitivité sur les marchés étrangers ». C’est l’urgence de la situation a conduit différents ministères israéliens à joindre leurs forces pour tenter de juguler la baisse des exportations.

APPELS D’OFFRES DE LA BANQUE MONDIALE

Le ministère de l’Economie vient d’annoncer qu’il va conjuguer ses efforts avec le ministère des Finances pour tenter d’endiguer la baisse des exportations israéliennes. Le premier volet de ce mini-plan est destiné à favoriser les chances des entreprises israéliennes de remporter un appel d’offres de la Banque Mondiale.
Chaque année, la Banque mondiale réalise des milliers de projets de développement à travers le monde ; or, pour des raisons bureaucratiques, les entreprises israéliennes ont du mal à présenter leur candidature. Dorénavant, le gouvernement israélien participera aux dépenses liées à l’établissement d’un dossier de candidature pour un montant de 800.000 shekels par entreprise (160.000 euros).

PROMOTION DE L’EXPORTATION

Par ailleurs, les ministères de l’Economie et des Finances vont accroître leurs aides pour la promotion des exportations. L’agence publique « The Israel Export & International Cooperation Institute » recevra une rallonge budgétaire qui permettra essentiellement de développer les exportations israéliennes vers des économies émergentes, comme l’Afrique, l’Inde et la Chine.
La stratégie de promotion des exportations est destinée à soutenir les PME dans la recherche et l’exploitation des opportunités de coopérations sur les marchés émergents. Les subventions publiques à l’Institut israélien de Coopération internationale et d’Exportation permettront de financer le coût de différentes activités de promotion, comme la participation à des foires internationales, l’envoi de délégations d’industriels dans des pays à fort potentiel commercial, etc.

Source Israel Valley